Les Fomies et l’énergie de leur « Ominous Prominence »

Un jour, Noel Gallagher d’Oasis a dit: « Tant que vous n’avez pas jeté un téléviseur par la fenêtre, vous ne saurez pas le sentiment de joie que ça procure ». Pour avoir ces sensations, acheter une télé c’est un peu cher, donc si on écoutait plutôt un album plutôt, hein ?

Aujourd’hui on parle rock, et d’un groupe venu du canton de Vaud ; les Fomies nous livrent leur dernier album en date, « Ominous Prominence ».

Le disque débute d’un gros « boom » avec « Glass Pyramid ». Pas de buildup, pas de chichis, on entre tout de suite en matière avec un riff de basse bien « FAT » accompagné de guitares tout aussi imposantes. Le chanteur, quoiqu’un peu trop nasillard à mon goût, interprète les titres d’une façon brut de décoffrage qui va très bien avec l’instru.

Quand aux arrangements, ils sont les mêmes sur tous les morceaux ; on y trouve une batterie, des guitares fuzz, une grosse basse, et occasionnellement un clavier.

Je suis particulièrement fan du refrain du titre « See ». L’intensité donne envie de s’engouffrer dans un moshpit, ou bien d’entrer dans une salle en fracassant la porte, les murs même ! Tu l’auras compris, le gros point fort de cette œuvre, c’est son énergie. Au point qu’à certains moments l’album arrive à me rappeler l’ardeur hard-rock du groupe Beau Diable – mais si, tu vois qui c’est, je leur ai consacré une chronique en octobre!

Cette ambiance reste constante sur tout l’album, au point que ça en devient malheureusement monotone. Je précise tout de suite, ce n’est pas répétitif ; les arrangements ont l’air d’être inspirés de pleins de trucs ! On a un petit côté funk sur « Confusion », par exemple. Ou même un morceau comme « The Seeker », calme et planant, qui m’évoque beaucoup la trip-hop.

Disons simplement que l’album aurait bénéficié d’encore un ou deux morceaux plus calmes, question qu’on puisse se reposer et changer nos idées après avoir fait du headbang pendant une dizaine de morceaux. Autrement, l’album est très bon.

Avant de finir j’aimerais m’exprimer sur un dernier point : le disque est chanté entièrement en anglais. En soi, rien de mal là-dedans. Par ailleurs, les Bandit Voyage, j’ai précédemment chroniqué, interprètent certains titres de leur album « Was ist das » en franglais. Tout ça pour dire, ça peut être un parti pris, et si c’est le cas, pas de problème.

Or, certains paroliers chez les groupes émergents semblent être intimidés par l’écriture en français, et se réfugient derrière l’anglais sous prétexte que les paroles « sonnent mieux ». J’espère que ce ne soit pas le cas pour The Fomies sur cet album. Par ce que si ça l’est, les gars, écrivez dans la langue avec laquelle vous communiquez tous les jours ! Vous gagneriez en authenticité !

Mais je pinaille! Passé outre son côté quelque peu monotone, tu trouveras forcément des titres à ajouter dans ta playlist « Entrée fracassante dans la salle ». Donc si tu aimes le rock bien FAT qui donne envie de balancer des téléviseurs par la fenêtre, Ominous Prominence est fait pour toi! Par contre fais gaffe à ce qu’il n’y ait personne en bas, s’il te plaît !

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Chronique : Julián
Animation : Emma
Réalisation sonore : David
Première diffusion antenne : 5 décembre
Crédit photos : Fomies
Publié le 13 décembre

Une publication de Julian