La nostalgie du road trip: « French Rivera » de Savarit

Aujourd’hui, je vais parler d’un projet que j’avais déjà évoqué auparavant. Un que j’ai retrouvé sous le sapin le mois dernier, l’album « French Rivera » du guitariste Anthony Savarit. Je ne sais pas si tu t’en souviens, mais en novembre, j’ai parlé des singles. Ceux-ci avaient alors annoncé un album à l’ambiance 70s. Est-ce que la promesse est tenue ? Voyons ça de plus près.

L’album est le fruit d’un road trip aux États-Unis et est inspiré de la diversité des paysages rencontrés lors de ce trajet, comme le Tennessee, la Californie, ou encore le Nouveau Mexique. De ce fait, on alterne entre différentes sonorités, du surf-rock au psychédélique, en passant par la bossa nova et la pop française de l’époque.

On débute en grande pompe avec « Naõ Sabemos ». J’en ai déjà parlé dans ma chronique antérieure, mais ce que je ne savais pas, c’est que c’est une reprise ! Plus précisément, c’est un réarrangement d’un titre de samba des années 60s!

Tout de suite après, « Tumoultuous 17 », offre un groove psychédélique aussi calme que dansant. Si le titre précédent sonne comme si tu surfais sur les vagues californiennes, celui-ci est comme un repos sous le soleil d’été alors que tu sirotes un jus de fruit.

Ce qui est cool, c’est que ce ne sont pas les seules saveurs qu’on te présente ! Par exemple, Anthony fait parler ses sensibilités pour la musique brésilienne dans « Transpiraçao », un bel arrangement lounge où la marimba danse avec la guitare, sous les auspices de la faune locale. On dirait une balade en pleine forêt amazonienne!

La grande majorité des titres sont des instrus. Trois d’entre eux sont des chansons, toutes interprétées par celui avec qui Savarit collabore en tant que guitariste au sein de son projet solo, l’auteur-compositeur-interprète genevois Alexis Kacimi.

Ce qu’il fait m’évoque énormément Alain Souchon ou Michel Delpech, ce sont des rock doux au texte langoureux. Ceux qui sont familiers avec ses autres projets comme Rebels of Tijuana, ou encore Kacimi, son projet à lui, sauront être en terrain familier. C’est là que j’ai réalisé que l’album reflète un peu de mélancolie et un sentiment de nostalgie, en particulier sur « French Rivera » et « NJ to SF ». Je trouve que ça donne une certaine sensibilité à l’ensemble.

D’ailleurs, on alterne des pistes « coolitude-des-seventies » avec des sons qui tirent une corde sensible, rendant l’ensemble très varié. C’est la force de cet album qui reste cohérent avec la période dont Savarit nous propose d’en écouter la musique, tout en proposant diverses facettes de celles-ci. Le tout dans une simplicité qui rend l’œuvre très abordable : pour 11 morceaux, l’album ne dure qu’un peu plus d’une demie heure.

D’une inspiration folk psychédélique qui évoque le surf et les voyages, « French Rivera » est un album aux sonorités qui reflètent la nostalgie d’un road trip entre potes, et qui te fera parcourir les mélodies trouvées en chemin.

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Chronique : Julián
Animation : Emma
Réalisation sonore : Alexis, Leonard et Gianpier
Première diffusion antenne : 9 janvier 2024
Crédit photos : Savarit
Publié le 16 janvier 2024

Une publication de Julian