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Warhaus : un nouvel album aux accents gainsbouriens

Nolwenn | 8 décembre 2022

Le 11 novembre dernier a marqué le retour de Warhaus, le projet solo de Maarten Devoldere connu notamment pour être la voix du groupe Balthazar. Après deux albums sortis en 2016 et 2017, Warhaus avait disparu des radars, jusqu’à cet été, lorsque le Flamand est réapparu sur les réseaux sociaux, annonçant un troisième album à venir. Un mois plus tard sortait le premier single, suivi par trois autres les mois suivants, pour qu’on puisse enfin découvrir, il y a trois semaines, les dix titres qui composent « Ha Ha Heartbreak » – rien que le titre mérite un grammy.

C’est donc un album de rupture, qu’il a écrit et enregistré en trois semaines, dans une chambre d’hôtel à Palerme, où il se remettait d’une grosse séparation. Les instrus ont été ré-enregistrées évidement, mais les voix sont celles d’origine, enregistrées au moment de l’écriture.
Définitivement dans le projet Warhaus, Maarten se détache de son groupe principal pour proposer des chansons plus personnelles, plus sensibles. Il n’est pas question ici d’écrire des tubes – il en a bien assez avec Balthazar – mais il vise peut-être quelque chose de plus authentique. On ressent facilement l’influence de Léonard Cohen, auquel il est souvent comparé dans la presse, ou encore de Nick Cave, mais il avoue aussi être pas mal inspiré par la chanson française et notamment par un certain Serge Gainsbourg. Alors effectivement, cette voix grave et suave, souvent monotone, peut rappeler Gainsbourg, mais on sent aussi son influence dans l’attention particulière accordée aux arrangements des morceaux.

L’artiste dilue le groove pop-rock-funk emblématique de Balthazar dans des arrangements orchestraux, avec notamment des cordes très présentes tout au long de l’album, ainsi que quelques discrètes dissonances qui viennent pimenter même les morceaux les plus « pop » du LP. Il glisse volontiers vers des sonorités plus blues, et vient même taquiner la soul par moment. C’est très réussi, ça rappelle un peu Sade ou encore Incognito.

C’est bon. C’est très très bon. C’est le genre de disque où tu te surprends à faire ce qu’on appelle la « stank face », tu sais, la tête que tu fais quand quelque chose ne sent pas bon autour de toi ? Tu fronces les sourcils et tu pinces les lèvres. Ben quand un morceau est vraiment bien, on a souvent le réflexe de faire la même tête. En prime on peut même lâcher un « ouh, c’est bon ça ».
Moi en tout cas c’est ce que ça m’a fait. Je crois que j’ai gagné une ride ou deux sur le front à force de froncer les sourcils en écoutant ce disque.
Ça groove, c’est élégant, c’est sexy tout en étant mélancolique. C’est un très bon album que j’ai adoré. Alors cours l’écouter, et si t’as la chance de ne pas encore connaitre les deux premiers albums, cours les écouter aussi. Tu peux même l’offrir pour Noël, la pochette est trop jolie et ça fait toujours plaisir aux amateurices de vinyles. Voilà, c’était la minute nono les bons tuyaux. Sur ce, je vous laisse avec Desire, et moi je vais faire mes cadeaux de Noël.


Chronique : Nolwenn
Animation : Zebra
Réalisation : Seb
Première diffusion antenne : 1er décembre 2022
Mise en ligne : Rita
Crédits photo vignette : © Suvannasorn
Crédits photos une et background : © Titus Simoens
Publié le 8 décembre 2022

Une publication de Nolwenn


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