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La QuotidienneMusique

St. Paul & the Sacred Bones décollent pour l’espace

Radio Vostok | 20 février 2022

– Romain, tu me disais venir aujourd’hui avec des sonorités plus vostokiennes que la dernière fois. Pourquoi nous présentes-tu le nouvel album de St. Paul & the Sacred Bones plutôt qu’un autre ?

– Oui Elena et Delphine m’écoutent. Je ne peux pas les décevoir !
Trois raisons pour traîner l’oreille sur le dernier opus de ce groupe américain. Avant de te les donner je te livre tout de même le nom de cette œuvre en onze titres : The Alien Coast.
Premièrement la rondeur du son développé par ces gars m’a séduite. Habituellement on caractérise de la sorte des chansons finement arrangées, en studio j’entends. Toutefois ça va plus loin. Ce plaisir d’écoute provient également d’une recherche des musiciens pour jouer en symbiose. Et St. Paul & the Sacred Bones y parviennent  ! Ça permet de rendre audible des moments fournis en lignes et en énergie. En cela je leur tire mon chapeau. Ces 7 instrumentistes, avec Paul Jenaway au chant, créent l’étincelle. Ce je-ne-sais-quoi propre aux groupes dont on parle généralement ici.

– Ça ne lésine pas sur les envolées lyriques ! Un court passage tiré de «Hunter and his Hounds», un requiem futuriste où l’on passe des ténèbres à l’évaporation en quelques mesures. Plutôt macabre me diras-tu… Deuxièmement, les sonorités électrosympathiques. La composition s’appuie sur des basses joliment synthétiques ou certaines nappes de l’espace. Une patte contemporaine bienvenue dans cette production à la frontière de la soul et du pop-rock. Quelques passages sonnent d’ailleurs de façon un peu trop communes mais arrivent rapidement des passages léchés. Quelques ovnis se cachent même çà et là.

– Ouh mais Romain tu nous amènes encore en des territoires fort troubles. C’est du jazz ça !

– C’est à peine syncopé, celle-ci s’appelle «Atlas». Puis c’est l’ancêtre du rock je te rappelle ! On est pas séctaires si ? Bon j’enchaîne, faute avouée au trois quart pardonné non ? Troisièmement ! Tout le monde est servi avec cette sortie de St. Paul & The Sacred Bones. On trouve beaucoup de tendresse et de chaleur avec des chants haut perchés et des cœurs généreux. Un mélange ressemblant aux tubes de la Stax sauf qu’ils sont signés chez Ato Records. Se dévoile aussi une fine mélancolie soutenue par des tempos lents et des accord mineurs. D’ailleurs je te recommande la piste «Ghost in Smoke», une errance pluvieuse sur fond de guitares saturées. Avec cette chanson on se croirait au fond d’un bus, dans un drame poétique. Regard lointain, doute certain. « Chienne de vie tiens !»

– Ha ben tu nous donnes envie là !

– Je sens que je commence à chopper l’art de la chronique. Cependant on peut affirmer la chose suivante : les plus belle œuvres se forgent aussi et même souvent dans la souffrance. Puis ça résonne en nous pour toutes ces phases de dépit malencontreux. Ça t’arrive jamais toi ?

– Non jamais.

– Intéressant. Je te laisse sur un son péchu : «3000AD Mass». Pour ne pas déprimer sans remède. Puis à tout moment on peut toujours écouter Radio Vostok, toi-même tu le sais.


Chronique : Romain
Réalisation : Ornella
Crédits photo podcast : © Ato Records
Crédits photo background : © DR
Date de diffusion : 10 février 2022
Publié le 20 février 2022

Une publication de Radio Vostok


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