Rock’n’Sobre #26 L’eau potable en Suisse
L’eau potable en Suisse
A Genève, plus de 80% de l’eau qu’on boit vient du lac
En effet, le lac nous fournit jusqu’à 90% d’eau potable et le restant vient de deux nappes souterraines : celles du Genevois et de l’Allondon. Cette situation reflète bien ce qui se passe en Suisse puisque ce sont les lacs qui, principalement, abreuvent la population. On en parle avec Marc Bernard, membre du comité de l’ASL l’Association pour la Sauvegarde du Léman, ingénieur en chimie des eaux et consultant dans le domaine de la qualité et de la protection des eaux dans le Valais.
Quand la rive gauche n’avait plus d’eau…
A Genève, plusieurs acteurs interviennent pour qu’on puisse boire de l’eau potable… L’office cantonal de l’eau a en charge la protection du lac et l’office cantonal de l’environnement gère la protection des nappes phréatiques. Et pour que cette eau soit acheminée jusqu’à notre robinet et qu’on puisse la boire, deux autres acteurs interviennent : le Service Cantonal de la consommation et des affaires vétérinaires qui contrôle la qualité de l’eau et les SIG, les Services Industriels Genevois qui assurent la partie technique et transport de cette eau. Cette mécanique est plutôt bien huilée et fonctionne assez bien. Seulement le 29 septembre dernier, une rupture d’une canalisation d’eau a fait grand bruit et entrainé une rupture d’eau dans plusieurs communes genevoises. On revient sur cette affaire avec Hervé Guinand directeur qualité, environnement, santé des SIG et Michel, un habitant de Thônex
De l’eau en bouteille traitée, l’histoire d’un scandale
L’histoire démarre en France au début d’année 2024. Des journalistes de France Info et du Monde révèlent que plusieurs eaux vendues en bouteille comme des eaux naturelles, sont en réalité traitées. Des entreprises sont épinglées dont Nestlé en Suisse pour son eau Henniez. L’entreprise a utilisé des filtres à charbon sans autorisation. Pour en savoir plus sur cette affaire, nous avons contacté Henniez et l’Association Suisse des sources d’eaux minérales et des producteurs de soft drinks, dont fait partie Nestlé, et après quelques échanges de mails, nous n’avons pas eu de réponse claire sur l’utilisation de ces filtres à charbon. Tout d’abord, l’association Suisse des sources d’eaux minérales nous a dit que pour qu’une eau soit considérée comme une eau minérale naturelle, elle doit répondre aux prescriptions de l’ordonnance sur les boissons, qui permet la décantation et la filtration pour autant que ce traitement ne modifie pas les composants essentiels de l’eau minérale naturelle. En revanche, en ce qui concerne les agissements de ses membres, dont fait partie Nestlé, l’association Suisse des sources d’eaux minérales ne se prononce pas. Rebecca Eggenberger, responsable alimentation à la FRC, la Fédération Romande des consommateurs réagit à cet échange et nous explique en quoi cette affaire n’est pas un scandale sanitaire mais une affaire de tromperie.
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Intervenant·es : Rebecca Eggenberger, Michel, Marc Bernard, Hervé Guinand
Journaliste : Karine Pollien
Production : Alexandra Nivon, Charles Menger et Alexis Raphaeloff
Réalisation : Sébastien
Crédit photo vignette : Rebecca Eggenberger – Karine Pollien
Crédit photo fond : Istock
Première diffusion antenne : 23 octobre 2024
Mise en ligne : Valérie
Publié le 1er novembre 2024
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Ce programme a été réalisé avec le soutien de la Ville de Genève et du département du territoire, République et canton de Genève.
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