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Après une nomination aux Swiss Music Award avec leur premier album « Versailles » en 2018, Panda Lux revient avec un deuxième LP « Fun Fun Fun » sorti le 25 septembre dernier.
Le groupe qui nous vient tout droit de Suisse allemande, de Rorschach plus précisément au bord du lac de Constance, sort 15 nouveaux morceaux chantés, pour la plupart, en allemand.

Alors je te vois venir tout de suite, toi, auditeur romand avec tes a priori sur la chanson dans la langue de Goethe, tu penses directement que ce n’est pas pour toi.
Mais soyons ouverts d’esprit et laissons tomber nos préjugés : il se passe aussi des choses intéressantes outre-Sarine et ça serait quand même bien dommage de passer à côté.
Alors fais-moi confiance et laisse-moi t’emmener de l’autre côté du Röstigraben. Je te promets ça en vaut la peine.

Panda Lux, c’est d’abord l’histoire de deux frères Silvan et Samuel Kuntz très vite rejoint par leur deux potes Moritz Widrig et Janos Mijnssen.
Un quartet de passionnés qui joue ensemble déjà depuis 2006. A l’époque, le groupe se concentre plutôt sur des titres instrumentaux puis commence à flirter avec des sonorités plus rock.
Au fil des années, leurs formations respectives dans le domaine de la musique leur permettent d’expérimenter autant dans la composition qu’à travers les styles.
Et c’est ça qui ressort le plus dans ce dernier album : une soif de tester, de laisser parler leurs créativités et de ne pas se fixer de barrières.
Avec « Fun Fun fun », Panda Lux s’émancipe de leur étiquette indie rock. Les compositions se complexifient et oscillent entre sons électroniques et acoustiques.
Par exemple dans « Staub », on entend une vibe un peu flamenco et ça change pas mal de ce qu’on a l’habitude d’entendre.
Et ce n’est pas le seul style avec lequel la bande de copains s’amusent.
Si tu écoutes l’album en entier, tu remarqueras autant des synthés en mode années 80, que des guitares surf, des titres un peu plus groovy. Cela fait aussi penser à Tame Impala parfois.
Il y a même des ambiances orientales comme dans les morceaux instrumentaux Sakamoto, Sakautro et Sakafunko.
Un opus aux allures de véritable patchwork.
On pourrait reprocher à la formation de partir un peu dans tous les sens, de ne pas aller au bout de leurs idées. Mais ce qu’on ressent surtout, c’est un vrai plaisir de faire de la musique. Cet album est ludique, presque désinvolte.
A mon avis, Panda Lux n’a pas fini de nous surprendre !

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Chronique : Elena
Réalisation : Naomi
Crédit photo : DR
Date de diffusion : 8 décembre 2020
Mise en ligne : Alexia
Publié le 14 décembre 2020 à 19h
Mis à jour le 21 décembre 2020 à 17h07

Une publication de Elena


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