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CultureExposLa Quotidienne

NOIR & BLANC

Pierre | 4 mars 2021

Intro Lola :
« Pierre, tu aimes la vie en couleur ? Et pourtant tu veux évoquer un monde dépourvu de rouge, de bleu, de jaune et des autres couleurs. Tu es monochrome aujourd’hui, tu es noir-blanc. »

NOIR BLANC
Que peut bien cacher le titre de cette exposition ?
Un monde contrasté, une vision monochrome, une version occidentale du yin et du yan, une allusion à notre société ouverte ou fermée ?
Blanc pour l’ouverture,
Noir pour la fermeture comme la chambre noire avant la révélation des images argentiques.
Blanc pour la lumière.
Noir pour l’absence de lumière.
Evoque- t- elle la part d’ombre d’un monde révolu ?
Plus prosaïquement, il s’agit d’une exposition consacrée à la photographie qui se déroule dans la ville lumière, au Grand Palais ou qui aurait dû se dérouler en ce lieu si pour une raison sanitaire, on n’avait pas interdit son entrée.
Cela dit, quand vous êtes un musée national, que vous disposez de moyens financiers importants, vous pouvez imaginez une parade à cet obstacle.
Il suffit de créer une exposition virtuelle.
Pour nous, les non Parisiens, c’est une aubaine.
Pas besoin de prendre le TGV, pas besoin de faire la queue pendant des heures sous le cagnard pour attendre votre tour. Suffit juste de vous rendre sur le site du Grand Palais. Vous déboursez 4 euros et hop vous pouvez en quelques clics de souris, visiter l’exposition pendant une petite semaine.
Au départ, je ne comprenais pas, l’intérêt de reconstituer l’espace muséal. Je pensais qu’un simple diaporama aurait pu la compenser. C’est en parcourant l’espace virtuel du Grand Palais que j’ai commencer à saisir. Imaginez, ils ont poussé le réalisme jusqu’à faire figurer les extincteurs et les portes vitrées. Cela participe à une volonté d’être au plus près des lieux fermés au public.
La collection est composée de nombreuses photographies.
Faire exposition, c’est élaborer un discours dont les images sont les mots. Les parois murales représentent les phrases et chaque pièce s’articule comme un fragment, comme un argument, comme des témoignages de différentes époques, de différentes approches, de différentes sensibilités face à cette technologie.
Vous pénétrez dans l’exposition, le mur de gauche est blanc, le mur de droite est noir. Une série de parois transversales rythme votre cheminement, sur la première teinte blême est inscrit en lettres capitales le mot : « NOIR » avec la moitié du signe & dénommé esperluette. Vous savez ce signe qui ressemble à un 8 et qui signifie « avec »
Quelques mètres plus loin une 2e paroi couleur deuil est inscrit en lettres blanches :
« Une esthétique de la photographie collection de la bibliothèque nationale de France »
Une fois que vous avez contourné les parois calligraphiées et vous vous trouvez en face à face avec le visage d’un barbu portant une coiffe presque aussi grande que lui, et pour éviter toute moquerie, il tient un sabre à la taille, il ne sourit pas le bougre.
Je tente d’en savoir plus, mais l’écriteau portant les informations résiste au zoom proposé.
Je décrète qu’il vient d’Anatolie et que ce ne doit pas être un gardien de mouton, mais pourquoi ne sourit-il pas ?
Peut-être que le pionnier-photographe Félix Nadar n’a pas osé le lui demander.
Vous ne pouvez pas le manquer, il apparaît sur deux tirages presque identiques qui pourraient vous permettre de jouer à la memory.
Soyons sérieux.
Je regarde le plan et vous annonce que l’exposition est organisée en plusieurs modules.
Il y a :
 Le noir blanc en couleur
 Aux origines du noir blanc
 Nuancier de matière.
 Objectif contraste.
 Magie noire.
 Nuit noire.
 Nuit blanche.
 Page blanche.
 Ombre et lumière.
 Noir dessin.
Pour chaque module il y a des explications
Je vous offre la première pour vous donner la tonalité.
Aux origines du Noir blanc.
« La première commercialisation d’un procédé photographique couleur en 1907 puis la généralisation des négatifs et diapositives couleurs dans la 2e moitié du 20e siècle aurait pu signifier la fin du noir blanc en effet dès l’origine de la photographie reproduire les couleurs naturelles a été l’inspiration des inventeurs. Malgré cela la photographie monochrome se maintient fermement.
Bon, je vais vous abandonner là, faire image avec un média aveugle, me semble paradoxale.
Lola, prends la pause, parfais 1-2-3 cheese !
A la semaine prochaine !

Une publication de Pierre


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