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Aujourd’hui je ne fais pas dans le local, je nous emmène dans la pop anglaise charismatique de l’illustre et populaire groupe Metronomy.

Dans Small World, le groupe anglo-saxon a pris un virage assez radical, laissant l’électro de côté pour l’électroacoustique. Un album néanmoins très efficace, avec une sonorité à ‘ancienne, beaucoup plus folk que d’habitude, emprunte de nostalgie. Ça rappelle la musique des vacances quand on est adolescents, genre celle sur un cd qu’on pourrait mettre sur un walkman, bande-son d’amourettes d’été.

On est sur des mélodies dont les fondations sont, comme à leurs habitudes, des petites ritournelles simples : une voix planante survole les guitares au son d’une batterie entêtante, quelque chose d’assez spontané, chanté de manière simple, mais juste.

Ils ont donc gardé ce format, qui constitue entre autres la pâte Metronomy. Cependant, on trouve sur certaines chansons, comme « Loneliness on the run », un timbre de voix beaucoup plus grave. Ça paraît anecdotique, mais il faut reconnaître que ça nous éloigne justement un peu de cette marque de fabrique qui fait qu’on reconnaît le groupe dès les premières secondes.

Concernant l’harmonie, on reste bien dans l’univers qu’on connaît, une pop lumineuse, faussement ingénue, doucement mélancolique. Pareil pour les structures, c’est simple mais carré. C’est d’ailleurs ça qui est intéressant avec Metronomy,; il y a des allures faciles, comme des petites ballades réconfortantes, et pourtant ça fait des morceaux géniaux et uniques.

Pour cet opus, même si on perd l’aspect vraiment électro, on se laisse bercer dans un univers électro-acoustique à défaut d’être aussi original que les premiers opus plus organiques, il en ressort quelque chose de touchant aussi, et sincère. Comme une envie de retour aux sources…

Cela s’explique sûrement par le contexte, car l’album a été conçu dans l’écrin sombre de la pandémie Joseph Mount, l’auteur-compositeur, arrangeur et producteur de Metronomy a donc imaginé cet album dans cet environnement.

L’opus est donc une œuvre sous-tendue par une sorte de clair-obscur assez fascinant, faisant ressortir surtout dans les paroles ces questionnements et zones d’ombres, mais avec toujours cette clarté du plaisir de la musique, et de la scène.

Small word, c’est donc un album simple et efficace à la douceur acidulée, dans une pop chaleureuse malgré les introspections, qui exprime la joie d’un retour aux plaisirs simples après l’expérience d’un monde à l’arrêt forcé. Alors, oui, on les attendait au tournant et ça ne doit pas être facile d’être toujours à la hauteur, et si je suis honnête, je ne dirai pas que cet album m’a retournée émotionnellement, mais par contre on a vraiment cette sensation réconfortante de retrouver des vieux copains, et ça fait toujours plaisir.


Chronique : Flora
Réalisation : Karla,Alexis
Première diffusion antenne : 7 mars 2022
Crédits photos : © Metronomy
Mise en ligne : Estelle, Anthony
Publié le 14 mars 2022
Mis en Une le 21 mars 2022

Une publication de Flora


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