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La QuotidienneMusique

Métissage sonore procuré par l’effet Philémon

Romain | 26 décembre 2021

On part dans un mélange coloré de vibrations internationales, de Neuch. Depuis 2017 ces quatre instrumentistes jouent avec cette formation : une basse, une batterie, une gratte et des percussions en veux-tu en voilà. Sur une base rock on discerne des influences orientales, jazz et funky. Un savant mélange de sonorités glanées sur différents continents. L’Afrique s’invite parfois avec des rythmiques syncopées. J’adore!
C’est à la fois organique et cinématographique, écoute seulement cet extrait de leur compile 2.

« La nuit des remords», une chanson où l’ambiance se développe lentement sur ce thème de guitare avec une sorte de flanger gluant. On pourrait se croire dans un James Bond, ça se regarde du coin de l’œil, l’embuscade peut survenir à tout moment… Dans l’esprit ça me fait penser au Cinematic Orchestra. Des histoires musicales aux développements subtiles. Dans ce morceau «la nuit des remords» on est attrapés par les grands coups de guitare à la limite du ska, un peu skinhead badboy dans le genre. Ça peut faire penser à quelques chef-d’œuvres des Clash. Cette piste de l’effet Philémon finit en groove bien rond et dansant, comme si dans un club des années 70 on voguait d’une salle à une autre. «Ça fait vivre» le son comme diraient mes potes. Chaque musique du quatuor nous amène dans un univers pluriel, on peut aussi passer d’une forêt colombienne, entourés de végétation luxuriante, à un désert du far west entourés de vaches et de cowboys. On pourrait aussi se retrouver dans un café poussiéreux de gaucho intellectuels ou chez un disquaire de digger. Plusieurs itinéraires donc, toujours chatoyants à l’oreille et assez propice à l’imaginaire. Ça provient aussi de l’absence de voix sur la quasi totalité de leurs compo’.

Quelques concerts par-ci par-là mais assez rares ces deux dernières années, je me demande pourquoi… Malgré cela le groupe a vite été repéré par les petites salles indé et les festivals du coin. Je pense au Jval où on a pu les voir cet été. Au milieu des vignes du Lavaux, tout n’est que beauté là-bas.

En termes d’enregistrements l’Effet Philémon a sorti deux albums à ce jour, sobrement nommés compile 1 et compile 2. Cette dernière est sortie en 2020, on est pas sur de l’actualité d’une extrême fraîcheur mais on est en encore en 2021 et le temps ne veut plus rien dire…

La chanson nommée «  Passage secret» de la compile 2 tend vraiment vers de la musique latino. Ca donne un bon aperçu de la pluralité assez folle du groupe. En gros, c’est hyper recherché.

Le groupe est assez discret, il va à l’encontre de l’ultra marketing qu’on connaît dans la musique d’aujourd’hui, volontairement ou non… c’est juste ! C’est à l’image de leurs compositions, l’attention se porte sur l’essentiel, le touché des instruments, les percus, la vie quoi !

Pour moi l’effet Philémon est un groupe à suivre. En 2021, ils ont fait plusieurs dates dont certaines en septembre donc, si la vie continue, on a bon espoir de les voir !


Chronique : Romain
Réalisation : Cyril
Crédits photo background : © banditbandeau AKA Anissa Leyla
Crédits photos podcast: © L’effet Philémon
Date de diffusion : 22 décembre 2021
Mise en ligne: Romain
Publié le 26 décembre 2021

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