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«Merci à la vie, qui m’a tant donné» Joan Baez

Chloé | 19 juillet 2019

« Gracias a la vida, que me ha dado tanto» : merci à la vie, qui m’a tant donnéCes mots de gratitude, empruntés à la musicienne chilienne Violeta Parra, ont vibré au micro de Joan Baez samedi soir au Festival Guitare en Scène.

« Gracias a la vida ». Merci à la vie. Un message fort pour Joan Baez qui marquait, avec son passage à St Julien, une nouvelle étape dans sa tournée d’adieu. A 78 ans, la musicienne « Reine de la Folk » a joué pendant 1h40, accompagnée aux percussions de son fils Gabriel Harris, dont elle était enceinte lors de son concert à Woodstock en 1969. Woodstock, elle l’évoque modestement au public ému de St Julien avant d’interpréter « Joe Hill »..

« Now, a song I have played at Woodstock, that I also sing in my shower and that I will play now »
(et maintenant une chanson que j’ai jouée à Woodstock, que je chante aussi sous ma douche et que je vais vous interpréter tout de suite)

Et c’est ainsi que 50 ans plus tard, sur la scène du chapiteau, Joan Baez incarne devant nos yeux, une époque fantasmée. Celle de Woodstock, de l’engagement pour les droits humains et pour la liberté, du mouvement Hippie, de Bob Dylan à qui elle rend hommage en jouant « Don’t think twice it’s alright » et à qui elle dédie « Diamonds and rust ». Une période bouillonnante dont elle reste l’une des plus belles figures. Une figure engagée qui a utilisé sa voix pour toucher les âmes et changer les mœurs, notamment au côté de Martin Luther King le 28 Août 1963 lors de la Marche sur Washington pour l’emploi et la liberté.

Samedi soir, parmi les honneurs qu’elle rend à ses pairs (Dylan, Cohen, The Animals) elle joue « Here’s to you » composé en 1971 en collaboration avec Ennio Morricone. Une chanson qui rend hommage aux deux anarchistes Italiens Nicola Sacco et Bartolomeo Vanzetti, tout deux exécutés, victimes d’un scandale judiciaire survenu au Etats-Unis dans les années 20. Une chanson dont elle est l’auteure et qui deviendra l’hymne du mouvement pour les droits civiques dans les années 70.

Pendant 1h40, ses mélodies et son yodle folk nous transpercent (sur «Silver Blade » notamment), le « picking » de sa guitare sèche est toujours vif et son engagement reste le même. Comme en témoigne son interprétation de « L’auvergnat » de Georges Brassens ou encore de « The president sang amazing grace », une chanson écrite par Zoe Mulford suite à la fusillade survenue à l’Église de Charleston en 2015.

Joan, en reprenant les paroles de Violeta Parra sur « Gracias a la vida », remercie la vie qui lui a tant donné. On ne peut s’empêcher de penser, suite à ce concert d’adieu, qu’elle en aura fait de même. Une âme généreuse, voilà qui la décrit bien. Merci à toi, Joan Baez. Bon vent !

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Rédaction : Chloé
Mise en ligne : CM
Crédit photos : Yan

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