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CinemaÉcransLa Quotidienne

Locarno Short Weeks : l’amour des courts

Léa Eigenmann | 14 février 2021

Depuis 2019, le festival de Locarno a lancé les « Short Weeks ». Le concept est aussi simple qu’alléchant : on accède gratuitement, sur le site du festival, à un court métrage par jour pendant les 22 premiers jours du mois de février. C’est une forme de rétrospective, qui met en lumière 22 courts métrages diffusés lors de l’édition 2019 du festival.
Dans l’ensemble, la sélection est très variée : il y a quatre courts métrages suisses, mais aussi des film grecs, ghanéens, syriens, russes et j’en passe.
Les formats et les styles sont aussi très différents : le court métrage « White Afro » s’approche de l’art video, « Nachts sind alle Katzen grau » frôle le documentaire, alors qu’ »Ombilical » et « Carne » sont des courts métrages d’animation.
Pour ne rien rater, voici une petite sélection !

Le tout premier film diffusé, « Mom’s Movie », de Stella Kyriakopoulos, est assez captivant : en quelques minutes, il installe une tension et un malaise indéfinissable, pour mieux servir une fable détonante sur la folie des réseaux sociaux.

Le court métrage d’animation « Umbilical », de Danski Tang, mêle une série de dessins poétiques et colorés, couverts par un dialogue entre une mère et sa fille. Dans cette discussion, elles partagent leurs peurs, leurs traumatismes et leur amour l’une pour l’autre, en abordant des sujets aussi variés et importants que les violences conjugales, le féminisme ou l’homosexualité.

Je recommande également le court métrage suisse « Nachts sind alle Katzen grau », de Lasse Linder. On y découvre la vie d’un vieil homme seul qui s’épanouit à travers la grossesse de son chat Marmelade… un film très drôle, touchant et singulier.

Enfin, mon plus gros coup de cœur actuel est « Vader », un court métrage néerlandais d’Isabel Lamberti. On y partage quelques jours de vacances avec un père et son fils, dont il a manifestement perdu la garde.
C’est un film au rythme lent, où tout est magnifique : la photographie, la mise en scène, la finesse des dialogues, la justesse des regards, le poids des silences.

« Mom’s Movie », « Umbilical », « Nachts sind alle Katzen grau », « Vader »…
Ces quelques films sont mes favoris : mais je dois dire que c’est aussi dans son ensemble que le projet prend tout son sens : il permet de découvrir rapidement plusieurs univers radicalement différents et souligne une fois encore l’intérêt sans pareil du format court.
Les Locarno Shorts Weeks créent un véritable effet calendrier de l’avant… on se réjouit chaque jour de découvrir les films suivants. Une petite bouffée d’air cinématographique plus que bienvenue dans ce mois de février un peu morose !


Chronique : Léa
Production : Clorinda
Réalisation : Nacho
Crédit photo : ©Locarno Film Festival
Date de diffusion : 11 février 2021
Mise en ligne : Léa
Publié le 14 février 2021

Une publication de Léa Eigenmann


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