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Les Soeurs Lumière: La Dernière Piste de Kelly Reichardt

La VostokE | 25 mars 2019

Les sœurs Lumière, c’est un podcast pour vous mettre en appétit avant chaque séance du ciné-club du même nom : un cycle de projections qui propose 4 soirées, 4 films, 4 discussions avec des intervenantes venant de divers horizons. C’est un espace dédié aux femmes qui font le cinéma, devant ou derrière une caméra, mais aussi aux femmes qui le pensent, qui l’écrivent, qui s’en emparent pour lutter, et puis pour celles aussi qui le regardent, pour les spectatrices assises dans une salle ou lovées dans leur lit. C’est un espace qui veut rendre visible d’autres images et d’autres discours, des nouvelles héroïnes et des réalisatrices méconnues.

Pour cette première édition, le cycle Les sœurs Lumière est consacré aux films de genre. Après le body horror de Grave, et sans transition, on se penche sur le western de La dernière piste, genre absolument indissociable de l’imaginaire étasunien et du mythe de la création de sa nation, genre absolument indissociable d’une certaine idée de la masculinité.

Dans ce deuxième épisode, on vous raconte l’histoire du western comme genre cinématographique et on vous parle bien sûr de la réalisatrice Kelly Reichardt. On a aussi skypé avec la chercheuse Sara Petrella pour évoquer la figure de l’Indien dans l’imaginaire colonial de l’Amérique du Nord.

Salué par la critique comme un renouvellement salvateur du genre, le western composé par Kelly Reichardt revisite le mythe fondateur des Etats-Unis en le dépouillant de sa splendeur héroïque. Il fallait l’audace et la ténacité de Reichardt pour proposer un survival movie contemplatif; le résultat est hypnotisant. Perdus dans les paysages grandioses du haut désert de l’Oregon, les Blanc·he·s apparaissent bien peu aptes à la survie, improbables et exotiques au coeur d’une nature dont rien n’indique qu’elle attendait d’être découverte.

Reichardt raconte avec finesse et acuité le péché originel de la nation étasunienne : la spoliation des terres des autochtones par les colons, qui semble annoncer en filigrane l’horreur de l’esclavage. Un film politique à de nombreux égards, dévoilant les angles morts d’une histoire qui n’a que trop longtemps été racontée que d’un seul point de vue : celui de l’homme blanc occidental.

Pour mettre en perspective le travail de Kelly Reichardt et l’inscrire dans la constellation des films de genre réalisés par des femmes, nous aurons le plaisir de recevoir la scénariste suisse Stéphane Mitchell. Co-fondatrice du Swiss Women’s Audiovisual Network (SWAN), Stéphane Mitchell s’est formée à la Tisch School of the Arts de l’Université de New York et à l’Institut des Etudes genre de l’Université de Genève, où elle a obtenu le Prix Genre pour son mémoire de master en 2016.

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Animation: Chloé et Léonore
Réalisation: Alexis
Production et mise en ligne: Sab
Publié le lundi 25 mars
Modifié le mardi 26 mars

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