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Après deux ans de silence, le 26 février, les dandys belges de Balthazar sont revenus avec « Sand ». Bien que ce titre puisse faire penser à la plage qu’on rêve tous de retrouver cet été, il fait en fait référence au sable qui coule dans le sablier. C’est donc le temps qui est au centre de cet LP, changeant un peu des précédents dont les chansons parlaient souvent de meufs, de nana, de gonz… enfin d’amour quoi. Cette fois, le quintet flamand nous chante l’inquiétude du temps qui passe, parfois trop vite, parfois trop lentement, et l’attente qui peut être angoissante quand on ne sait pas ce que nous réserve l’avenir. Tiens ? Ça te rappelle quelque chose ? Genre l’année qu’on vient de vivre ? Et bien non. Étonnamment les chansons ont été écrites avant le premier confinement. Mais on ne peut pas s’empêcher de faire le parallèle.

Cet album, c’est la suite logique de « Fever » sorti en 2019 et sur lequel Elena nous avait fait une chronique. Il s’agissait d’un album charnière dans l’histoire du groupe, qui revenait après quatre ans de pause, durant lesquels les deux chanteurs se sont consacrés à leurs projets solo. Ce disque marquait un tournant plus groove, comparé à leurs premiers albums plutôt pop-rock, et la tournée qui suivit fit prendre conscience aux musiciens de la nouvelle énergie qui s’en dégageait en live. C’est donc pendant l’effervescence de cette tournée qu’ils ont écrit « Sand », dans la même veine que l’album précédent. On retrouve ainsi plus ou moins la même recette miracle : des lignes de basse très présentes tout au long des morceaux, des synthés, des chœurs, quelques touches de guitare électrique juste là où il faut, et des percussions qui font que tu ne peux pas t’empêcher de hocher bêtement la tête, comme si t’avais le moindre sens du rythme. On note par contre la présence plus marquée de cuivres, et notamment du saxophone qui apporte une couleur plus jazzy à certains morceaux, comme « I want you », ou encore « Leaving Entwerp ».

Ça groove, c’est entraînant, et je crois que j’ai pas besoin de mentionner la voix grave et enveloppante de Maarten, qui contribue à créer l’ambiance sensuelle dans lequel baigne tout l’album. Si la basse et les cuivres n’ont pas suffi à vous séduire, cette voix et sa manière de chanter devrait assez facilement remédier à ça. Il faut cependant le dire: ils ne se sont pas mouillés. Rien de bien surprenant sur ce disque, ni de grosses prises de risque, et malgré des propositions intéressantes, l’album peine à vraiment retenir l’attention. Et c’est simplement parce qu’après la bombe qu’a été la sortie de « Fever » en 2019, « Sand » ne crée pas vraiment de surprise, et se fait donc un peu plus discret. J’ai beaucoup aimé l’écouter, mais une fois terminé, j’ai trouvé que finalement aucun morceau ne s’était vraiment démarqué des autres. À part peut-être « Powerless », le dernier titre de l’album.
C’est le seul qui est construit autour du piano, il est un peu plus sombre que les autres et, pour le coup, il vaut vraiment le détour. Mais là encore, il n’y a pas non plus de grande surprise.

En résumé c’est un très bon album : ça marche, c’est efficace, et ça fait du bien de retrouver Balthazar. Mais je me réjouis de voir ce qu’ils nous réservent pour la suite, et comment ils sauront nous surprendre à nouveau.

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Chronique : Nolwenn
Production : Clorinda
Réalisation : Alexis et Ornella
Crédit photo Une et background : Alexander D’Hiet
Crédit photo podcast : Magriet Van Breevort
Date de diffusion : 4 mars 2021
Mise en ligne : Valérie
Publié le 8 mars 2021 à 13h15

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Une publication de Nolwenn


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