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– Il fait beau, il fait bon, la vie coule comme une chanson aussitôt qu’une fille est aimée d’un garçon.
Il fait rouge, il fait bleu, il fait du soleil au fond des yeux quand on vit dans la vie comme des amoureux.
Mais enfin… Zebra… est-ce que tu ne m’aurais pas fait lire des paroles de Claude François ?

Oui Lola, c’est ça qui est beau, c’est ça qui est bon, et je continue : Tu prends des nuages, blancs ou gris, petits ou gros, tu les déchires en morceaux. Tu mets les orages au fond d’une cage et puis tu les jettes à l’eau.

– Mais qu’est-ce qu’il t’arrive ? Un peu de soleil, un peu de chaleur, et ça y est, tu t’emportes ?

Oui, c’est la vie, c’est l’amour, ah que ça fait du bien ! Un apéro au bord de l’eau et ça y est, Hashtag Je Suis Cloclo ! Allez viens, Lola, ne restons pas là, quittons ce studio et ses bonnettes désinfectées, partons loin d’ici, au-delà de Bardonnex ou de Cointrin, je t’emmène au Brésil !

Bienvenue à Sao Paulo, 12 millions d’habitants, la plus grande ville du Brésil et d’Amérique du Sud. C’est donc chez les Paulistanos, comme on les appelle, que Laure Briard, chanteuse française – on le devine à son nom – autrice-compositrice-interprète toulousaine, est partie enregistrer avec le groupe Boogarins.
Tout est parti d’une rencontre au festival South by Southwest, au Texas, en 2017, qui lui présente ensuite Giovanni Cidreira. Avec lui, elle explore les rythmes brésiliens. Elle est sensible à sa voix, à ses mots, ses histoires et elle lui dit « collaborons ». Ce qui, en langage brésilien, veut dire « ouvre-moi la porte du studio, j’arrive ».

– Et alors ?

Et alors la voilà partie au studio Dissenso, à São Paulo, où Laure Briard a enregistré 6 chansons avec le groupe Boogarins, pour ce mini album qui s’appelle « Eu voo ».
Laure Briard a toujours bien su s’entourer. Précédemment dans un univers yéyé British beat, avec son compagnon Julien Barbagallo et le groupe Aquaserge, elle était définie comme une héritière de Françoise Hardy, façon Tricatel. Ses albums lorgnaient du côté de la pop, du rock garage, de la bossa nova.

– Tiens, tiens, la bossa nova…

Voilà, nous y revenons. La bossa et son mélange joyeux triste si émouvant, abordant les thèmes de l’amour et du voyage, de la magie et de la mystique. Laure Briard plane un peu, elle pose sa voix douce et raffinée sur la musique psyché pop de Boogarins, et ça devient évident : elle est Brésilienne et ils sont Français, ou le contraire, peu importe, c’est l’histoire d’une rencontre réussie, de celles qu’il ne fallait pas rater et qui offrent le maximum de leur potentiel créatif.

Le mini album de Laure Briard s’appelle « Eu Voo », sorti le 19 février. Parmi ces 6 titres, il y en a un qui se démarque par ses arrangements et sa mélodie : « Supertrama ». « Lorsque j’ai trouvé la mélodie de Supertrama », dit-elle, « je me suis jetée à l’eau et j’ai demandé à Giovanni Cidreira s’il voulait écrire les paroles. Il l’a adaptée au piano et a écrit un texte qui ne raconte pas vraiment d’histoire mais surtout des sentiments, des impressions. »
Et même s’il fait beau, s’il fait bon, même si la vie coule comme une chanson aussitôt qu’une fille est aimée d’un garçon, Laure Briard, c’est quand-même plus chouette que Cloclo, y’a pas photo.


Chronique : Zebra
Production : Clorinda
Réalisation : Alexandre
Crédit photo : André Peniche
Date de diffusion : 22 février 2021
Mise en ligne : Valérie
Publié le 25 février 2021

Une publication de Zebra


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