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On pourrait presque chuchoter tant l’artiste dont je vais vous parler mérite qu’on tende l’oreille et qu’on en parle avec délicatesse. Pourtant le paradoxe, c’est qu’avec sa voix toute douce, folk, caressante, touchante, la jeune femme risque de faire grand bruit.
Pas toujours besoin de gueuler pour se faire entendre.

Aujourd’hui, j’ai décidé de vous parler de Meskerem Mees. Je vais même prendre le temps de vous épeler son nom. Pour que vous ne l’oubliiez pas. Pour que vous vous souveniez qu’ici à la VostokE, mais aussi aux Créatives, on a eu un coup de cœur foudroyant pour elle. Que même si son premier album n’est prévu que pour novembre 2021, nous on vous aura prévenu-es.

Égrenons son nom, un pétale après l’autre : M-E-S-K-E-R-E-M M-E-E-S
Derrière ces 12 lettres, se cache une jeune femme de 21 ans, flamande, d’origine éthiopienne. Derrière ces 12 lettres, se cache toute la délicatesse et la sensibilité du monde. Oui, toute la beauté du monde.

Il y a chez la jeune femme quelque chose de si élégant, de si fin, de si pur qu’en l’écoutant on se sent plus légère. Paradoxe encore. Parce que ce que nous raconte Meskerem, ce n’est pas forcément léger. C’est ce qui se passe en novembre quand on a le cafard. C’est ce qui se passe quand on baigne dans une vase dégueulasse de spleen.

La force de la jeune femme est aussi dans son storytelling. Sa manière de nous dérouler ses histoires et c’est comme si on y était. Elle nous embarque, viens chercher notre corde sensible, vous savez celle qu’on cache bien tout au fond de nos entrailles et elle nous la gratouille, nous la chatouille comme elle gratouillerait sa guitare.

Cette capacité à nous emmener avec elle tout en douceur. C’est comme au cinéma. Vous vous souvenez de ça non ? Le cinéma. Quand on nous prenait par la main et par les sentiments pour nous montrer autre chose. Ce sentiment d’être dans une bulle avec, dans les yeux des vies qu’on nous raconte. Des vies qui défilent à n’en plus finir. Des vies qui nous touchent, nous surprennent, nous font peur parfois, mais qu’on nous raconte si bien que c’est comme si on les avait vécues. Ben c’est ce que ce j’ai ressenti en écoutant les quelques titres de Meskerem Mees.

Se réfugier dans ces morceaux-là, agréables, folks et doux, c’est la promesse d’un voyage. Et qui refuserait un voyage dans la douceur ? En tous cas pas moi. Mais il faut bien l’avouer, si j’ai été séduite d’emblée, le clou a été enfoncé par sa reprise de Smells like teen spirit du groupe Nirvana. La grunge qui dort au fond de moi depuis les années 90 a bondi. Comme on pouvait s’y attendre, c’est magique. Exit les guitares tapageuses, mais la douleur et la colère on les entend malgré tout. C’est son pouvoir magique à elle. Faire passer le spleen, la rage, la douleur, oui… mais tout en douceur.

Chronique : Sab
Réalisation : Alexis

Une publication de La VostokE


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