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CinemaÉcransLa Quotidienne

La doctorante qui plaque tout

Orégane | 20 décembre 2023

Marguerite, une doctorante en mathématiques décide de tout plaquer suite à un échec. Alors qu’elle est sur le point de démontrer le théorème de Godbach, elle abandonne les maths pour se lancer dans une nouvelle vie. C’est l’occasion pour la jeune femme d’enfin s’ouvrir au monde.

Les maths t’ont toujours angoissé, Emma ?
Eh bien, Marguerite elle en raffole, et ne vit que pour ça !

Marguerite est une doctorante en mathématiques, elle est sur le point d’achever sa thèse, et elle essaie de démontrer le théorème de Goldbach encore jamais résolu.

Au début du film, on découvre une jeune femme très introvertie, renfermée sur elle-même, et qui ne prend pas soin d’elle. Marguerite correspond parfaitement à l’archétype de le femme scientifique. Ce que je trouve d’ailleurs dommage, car il est temps de briser les codes !

J’ai moi-même fais des études très scientifiques, tout en ne correspondant pas à ces clichés, et ça a été pour moi encore plus dur de faire valoir ma parole.

Bref…
Malgré sa confiance en ses capacités, on sent que Marguerite a de la peine à trouver sa place dans un environnement essentiellement masculin. Pourtant, elle aimerait prouver qu’une femme peut aussi accomplir de grandes choses et faire avancer les sciences.

C’est alors que Marguerite va enfin trouver la solution au théorème et va donc pouvoir finir sa thèse ! Le GRAND JOUR arrive pour la doctorante, qui doit présenter sa démonstration devant toute une foule de chercheurs. Mais lorsqu’une erreur est trouvée dans sa résolution, et que tout le raisonnement de la mathématicienne est remis en question, sa thèse est invalidée.

Toutes les certitudes de Marguerite s’envolent …
Tout son monde s’effondre !

Marguerite, dépitée prend la fuite, et quitte subitement l’amphithéâtre devant le public perplexe.
Suite à cet épisode, son professeur la lâche, puis il la remplace par un autre étudiant qui travaille exactement sur le même sujet.
Là, s’en est trop pour Marguerite qui décide de tout plaquer.
Elle abandonne sa passion, pour tenter de se lancer dans une nouvelle vie, loin de l’univers des mathématiques.

Marguerite va alors petit à petit commencer à s’ouvrir au monde.
Je dirais même qu’elle va commencer à découvrir le monde.
Notamment, grâce à une jeune femme pétillante, qui deviendra sa colocataire et qui l’incitera à sortir s’amuser. Cette nouvelle amitié apporte vraiment de la couleur à la vie monotone de Marguerite.
Elle va découvrir une facette plus fun et plus affranchie de la vie étudiante. Pour la première fois, elle va mettre un pied en boîte de nuit.

En revanche, la protagoniste va devoir trouver un moyen de gagner sa vie, pour pouvoir payer le loyer et vivre. Marguerite se met donc à jouer au Mah-jong, et à participer à des tournois illégaux, grâce auxquels elle va gagner beaucoup d’argent. Mais au bout d’un moment, la perception de la mathématicienne se trouble, et elle commence à voir apparaître sur les tuiles toute sorte de variables à la place des symboles chinois. Marguerite, rattrapée par son rêve, va se replonger dans les mathématiques.
La logique et le fonctionnement de ce jeu vont peut-être lui permettre de résoudre le mystère du théorème qui la hante.

Pour être franche, le film est un peu décevant, car il manque de dynamisme, et il y a des longueurs.

On aurait aimé qu’il apporte plus de témérité et de curiosité dans le caractère de Marguerite, qu’il pousse le personnage un peu plus loin. Ça aurait été intéressant qu’il la fasse plus sortir de sa zone de confort et qu’elle parte plus à l’aventure : Qu’elle explore plus le monde qui l’entoure.

Ici Marguerite est coincée dans sa bulle et a une obsession pour les mathématiques.
Prenons cette scène où elle peint tous les murs de sa chambre en noir, afin de pouvoir y écrire à la craie tous ses raisonnements.
On l’a voit au milieu de sa chambre, entourée de 4 murs remplis d’équations infinissables…
On a réellement l’impression qu’elle est emprisonnée par le monde des maths et qu’elle n’en sortira jamais.

Mais j’ai malgré tout bien aimé le film, car il met en scène un personnage féminin dans la sphère très fermée des sciences, ce qui est rare au cinéma. J’ai aimé la persévérance de Marguerite, qui ne lâche rien et qui se donne les moyens d’atteindre ses rêves. J’ai trouvé ça inspirant.

Le dernier aspect qui m’a vraiment plus dans l’histoire, c’est qu’on a pu être témoin du développement émotionnel de Marguerite.
Elle va finalement réussir à s’ouvrir aux autres, en faisant beaucoup d’efforts pour nouer des liens avec les personnes qui l’entourent.

Adieu, la chambre aux murs noircis par les équations !
Marguerite trace maintenant, des équations humaines dans le vaste tableau de la vie, où la passion et la persévérance se conjuguent en couleur.


Chronique : Orégane
Animation : Emma
Réalisation : David
Chargée com : Maya
Crédit image vignette : TS productions/Michael Crotto
Crédit image fond : Pyramide Films
Première diffusion antenne : 12 décembre 2023
Mise en ligne : Orégane et Valérie
Publié le 20 décembre 2023

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Une publication de Orégane


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