Hommage lumineux à J.J. Cale par Komet City et sa bande
Quelle est la dernière production de Robin Girod ? Question épineuse, entre le moment où j’écris cette chronique et sa publication il aura sûrement eu le temps de sortir un EP ou de monter un nouveau groupe. Ce pilier de la musique genevoise est cette fois entouré de deux musiciens locaux pour nous proposer 14 titres dédiés à la gloire du fameux, de l’unique J.J Cale. Présentation rapide. Il s’agit d’une légende du rock country, auteur américain, interprète à succès grâce à des chansons d’anthologie comme «Call me the Breeze» ou encore « Crazy Mama ». Je te recommande d’aller écouter la rétrospective 2019 de NTS Radio à son sujet. Du pur plaisir fait de riff délicieux et d’une lumière propre au style « Tulsa sound », largement popularisé grâce à ce grand Monsieur. Alors que vient faire cette histoire à Genève ? La question est plutôt la suivante : Comment passer d’un projet avorté à un hommage en quelques années ? Avant d’y répondre je t’enjoins plutôt à écouter directement comment sonnerait une bande de cowboys version Post Tenebras Lux.
J’écoute J. J. Cale depuis mes 16 berges et je retrouve assurément la même force tranquille avec la chanson «I’ll give you what I got». Cela grâce aux sonorités développées par Robin, alias Komet City accompagné de Augustin von Arx et Joe Baamil. Initiallement les trois compères devaient jouer pour enregistrer l’album de Banbourg avec qui ils bossaient auparavant. Sauf que « Patatra !» le Covid montra ses moustaches et le boss ne pouvait plus mener la barque. Au lieu de laisser tomber les trois musicos ont préférer transférer leur énergie vers la création d’un univers amplement inspiré des œuvres du ténor états-unien. En manque de paroles ils ont alors fait appel à une kyrielle de connaissances internationales mais également d’ici grâce à une solide base de fans de J.J Cale. Le trio s’est alors trouvé accompagné par une dizaine d’artistes amenant chacun et chacune leur pierre à l’édifice. Le disque s’intitule «Don’t Go to Strangers – A tribute to the Tulsa Sound under the loving light of J.J. Cale»
Toute l’œuvre arbore des accords de blues souvent jouées au « slide », ce petit cylindre que l’on fait glisser de notes en notes pour entendre le tracé du jeu du guitariste. Ça permet aussi d’effectuer des tremolos naturels en agitant cette pièce de métal comme si on caressait doucement le manche…
Notons que la chanson « LOVELY JUNE » sonne diablement comme l’originale ! Son nom est d’ailleurs explicite, je te laisserai trouver la référence. Tu noteras le clavier typé Motown ou Stevie Wonder. On retrouve la classe désinvolture de J. J Cale et sa recherche instrumentale vouée à l’harmonie des lignes. L’intuitivité prime également dans toute sa discographie. Autant d’éléments sur lesquels se sont penchés nos trois genevois. Finalement et selon les pistes de cet hommage tu pourras t’imaginer dans un saloon d’Oklahoma ou dans un casino des années 70. All in folks !
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Chronique : Romain
Réalisation : Tamara & Alexis
Crédits photo podcast : Ronny Hunger
Crédits photo background : Noah Baughman
Date de diffusion: 26 janvier 2023
Publié le : 28 février 2023
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