La scène nocturne élabore un kit de survie
La scène nocturne genevoise décide de se rassembler afin d’élaborer un kit de survie face à la gentrification. Elle est perçue comme bruyante, ce qui est une préoccupation alors que les loyers restent élevés pour les salles de concerts. Un espace de soutien, de parole, et surtout de solutions s’impose comme une nécessité pour les collectifs genevois.
« Nos lieux et collectifs ont de plus en plus de mal à évoluer et à créer des évènements, en ayant des situations pérennes ». C’est ce que soutient au micro de Radio Vostok Matteo Quaranta, chargé de communication au Zoo, le centre culturel autogéré dédié aux musiques électroniques. Le Zoo, l’Usine, le Grand Conseil de la Nuit, et Petzi ont proposé ce vendredi 11 avril une après-midi de discussions autour des enjeux et des défis de la culture nocturne face à la gentrification, phénomène social où les personnes issues de quartiers populaires font place à une couche sociale plus aisée. Après deux talks, une dizaine d’invité·es ont élaboré un kit de survie pour les collectifs et lieux culturels genevois.
Nuisance sonore et cohabitation avec la culture nocturne
Les quatre organisations soutiennent que deux grands enjeux s’opposent à elles: la cohabitation entre lieux de fêtes et habitant·es, et les loyers onéreux des espaces alternatifs. Les collectifs reçoivent des plaintes et des contraintes des pouvoirs publics face au bruit. Matteo Quaranta soutient que l’argument du bruit est utilisé par les autorités pour limiter les activités des collectifs et associations nocturnes. Les organisations se demandent comment remédier à cela, et comment cohabiter avec les logements en ville.
Des loyers trop élevés pour les espaces alternatifs
Les lieux et collectifs genevois ont de plus en plus de mal à évoluer dans une situation financière stable. De nombreux espaces sont disponibles mais inatteignables financièrement pour les collectifs. Pour cause, les prix des loyers d’espaces de fête deviennent de plus en plus exorbitants. Dans un milieu alternatif et souvent à but non lucratif, payer un loyer aussi cher n’est pas une solution viable.
La scène nocturne genevoise cherche à créer un espace de discussions et de réflexions pour que le milieu culturel puisse se soutenir. Les apports sont tant théoriques, avec des chercheurs et chercheuses, que pratiques, avec des membres de collectifs. L’élaboration d’un kit de survie est donc essentielle à la coopération culturelle à Genève. Selon Matteo Quaranta, « On ne lutte pas contre la gentrification mais ses symptômes » À l’issue de cette journée, une synthèse sera rendue disponible pour potentiellement déboucher sur d’autres événements et discussions autour de cette problématique.
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Invité : Matteo Quaranta
Animation : Emma
Réalisation : Laure
Production : Stéphanie
Chargée de com: Jenny
Première diffusion antenne : 7 avril 2025
Rédaction et mise en ligne : Tamara
Crédit photo vignette : l’Usine
Crédit photo fond : le Zoo DR
Crédit photo une : Liubov Krivenkova
Publié le 9 avril 2025
Modifié le 10 avril 2025
Mise en Une le 16 avril 2025
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