Gaspard Sommer : collabs et prods oniriques
L’artiste dont on va parler aujourd’hui est un véritable magicien dont les sonorités chaleureuses font rêver et voler à la fois. Hormis ses collaborations avec des artistes suisses comme la chanteuse Danitsa (qu’on a déjà interviewée sur Radio Vostok, l’interview est disponible sur le site internet), il se démarque aussi par son projet solo, où il nous montre son univers en y étalant tout son savoir-faire.
Après son album « Les Couleurs Pastel » sorti en 2022, Gaspard Sommer est de retour avec un projet placé sous le signe du « featuring avec des artistes locaux », le bien nommé « Ensemble Toujours ».
On a ici quatre morceaux aux instrus pop, et aux paroles poétiques. Ici, Gaspard est bien entouré. En effet, ce sont les collaborations qui font le sel de cet EP ; quatre sons, quatre feats avec des suisses et des suissesses qui collaborent tant dans les voix que dans l’instru.
On commence par le titre « Lumière », en duo avec le genevois Aslo, dont le style oscille entre le rap et l’emo. Les paroles de cette chanson à prod infusée de musique urbaine traitent de l’angoisse et doutes que l’on ressent en devenant adulte. Un son qui te fait ressentir un certain optimisme malgré sa mélancolie : tu sens que ta lumière finira « par être rallumée » un jour.
Sur le deuxième son, « Gravité », Gaspard raconte avec la chanteuse Elena ce que c’est que de ressentir de l’amour pour quelqu’un. Tu y revisites ce que tu as vécu pour ton crush d’autrefois (où de maintenant !). Par ailleurs, le changement de tonalité avant la fin pour faire monter l’intensité, ça marche toujours !
Si Gaspard partage l’écriture avec les feats et leur donne le champ libre pour exprimer leur idées, la compo et la prod de ce projet, c’est son œuvre.
Les sonorités de cet album sont d’ailleurs un premier point fort: à la fois oniriques et pop, elles sont comme les compagnons des paroles introspectives.
Par exemple, sur le morceau de fin, « Je t’aime », une collaboration avec le groupe de pop bernois Jeans for Jesus, elles traitent de ce qu’on ressent lorsqu’on se dit ces deux mots qui nous mettent dans tous nos états. Comme avec « Gravité » tu réexplores ce que tu as ressenti la dernière fois que tu as voulu dire « je t’aime » : à la fois une grande extase et une grande crainte.
C’est en ça que les textes sont l’autre point fort du projet : avec des sujets aussi universels que l’amour, la nostalgie et la crainte de devenir adulte, tu te sens forcément identifié !
Le morceau qui m’a le plus fait ressentir quelque chose, c’est le troisième, « Vacances ».
Sous fond d’une instru tellement douce qu’elle en est maternelle et avec la voix berçante de Meimuna, lui, traite de la nostalgie de l’enfance, loin des « situations alarmantes » et de la nécessité de s’évader des problèmes qui nous assaillent ; un beau parallèle entre l’insouciance et le fait d’être dans les bras ou le ventre de sa mère, à l’abri des craintes, des problèmes, bref, de tout. Ce son, c’est un vrai câlin, il donne envie de s’y blottir.
Mon seul regret, c’est que pour un truc aussi quali, quatre morceaux c’est un peu court… Pas d’inquiétudes, ce projet n’est qu’une première partie d’un dytique, la suite avec d’autres collabs locales sortira en fin d’année. Hâte d’écouter tout ça!
En attendant, si dehors, malgré les prémisses de l’été, le temps n’est pas à la baignade, tu peux te plonger dans les sons oniriques et introspectifs que Gaspard Sommer et des artistes locaux à ont concocté pour toi.
Comme quoi, c’est toujours ensemble qu’on fait du bon taff.
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Animation: Emma
Chronique: Julián
Production : Stéphanie
Réalisation: Lorenzo
Première diffusion: 4 juin 2024
Crédits photos : © Gaspard Sommer
Publié le 17 juin 2024
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