Design(s) – mobilité et territoire : Repenser l’urbanisme

Cette semaine, je suis allé à Plan-les-Ouates pour voir l’exposition collective « Design(s), mobilité et territoire » dans les locaux de HiFlow. Et oui, les votations, c’était dimanche, alors rien de mieux que de parler d’espace urbain et de mobilité pour cette chronique.
L’exposition questionne en ce moment le futur du mobilier de nos villes et imagine une nouvelle forme de nomadisme. Pour cela, la curatrice Isabelle Moisy-Cobti s’est donné pour mission de fouiller dans les archives de l’ECAL, de l’EPFL et de la HEAD pour trouver des travaux d’étudiantes et d’étudiants, qui répondaient tous à différents fils rouges comme « urbanité ludique », « pause urbaine » ou encore « flux aquatique ». Puis c’est avec la scénographe Youri Kravtchenko qu’elle imagine une déambulation autour de ces projets et de ces idées concrètes.

À quoi ça ressemble ?

Eh ben, cette expo c’est une déambulation, comme chez Ikea, entre des objets du quotidien, mais cette fois-ci avec ce truc en plus : tout est de l’art. Oui ! Le Design c’est savoir mêler le pratique et l’art, mêler l’utile et la prise de risque. Alors je me suis baladé entre plusieurs objets, entre des projets et des idées qui vont vraiment révolutionner notre espace urbain.
Comme chez Ikea, j’ai retrouvé des reconstitutions : par exemple, il y a une chambre d’étudiant imaginé en sac Freitag. L’idée vient de l’ECAL qui a fait une sorte de featuring avec la célèbre marque suisse. Ils ont pensé aux étudiants qui partent un semestre à l’étranger et qui doivent prendre toutes leurs affaires sur leur dos, établir domicile ailleurs pour un temps limité et revenir. Du coup, ils ont conçu une sorte de package avec une chambre montable et démontable, des sacs suffisamment grands pour accueillir toutes leurs affaires et même de la déco en matériaux réutilisables. C’est pratique, esthétique, écologique et avec 0 déchet.
En avançant dans mon parcours, je tombe sur un banc de Nicolas El Kadiri qui est destiné à être intégré directement dans les villes et qui a pour but de rendre l’entrainement sportif encore plus accessible. Imaginez, juste avec ce banc, on peut faire presque 50 exercices physiques différents : allant des pushups aux squats en passant par des ciseaux abdominaux. C’est même possible de s’assoir dessus et de profiter d’un petit moment au soleil, pour écouter Radio Vostok. Si c’est pas la classe ça ?

Et tout le monde peut s’y retrouver : des étudiants aux personnes âgées, en passant par les canards !

Il y a un super projet de Virginie Lienhart, qui porte bien son nom « Quack ». L’artiste a créé trois plateformes pour la nidification des canards dans les ports afin d’éviter qu’ils fassent leurs nids sur les bateaux. C’est pour calmer le conflit entre les oiseaux et les propriétaires.
Vous l’avez compris, ici, le noyau c’est notre territoire qui est repensé en dialogue complet avec la biodiversité dans un but à la fois écologique et esthétique !
Mais s’il y a un fort intérêt autour d’un territoire et d’une mobilité plus écoresponsable, il y a aussi une grande envie de reconnexion. Dans un monde encore plus solitaire, où chacun semble vouloir rester chez soi, on trouve le travail d’Elie Hofer (RE)Collecting, qui est une machine documentaliste qui enregistre nos souvenirs notés sur du papier à lettres et qui ensuite génère grâce à l’IA une sorte de mémoire collective.

Et la connexion, c’est aussi le fondement de HiFlow.

Depuis 2020, HiFlow offre un espace de co-working à Plan-Les-Ouates. C’est une sorte de ‘Tier-lieux’ où tout peut se rencontrer : aussi bien le travail, les réunions, les rencontres entre professionnels et même l’art. Autour de l’exposition « Design(s), mobilité et territoire », il y a des conférences qui sont proposées, ainsi que des repas au milieu des objets. Un lieu donc où les visiteurs peuvent discuter, se rencontrer et échanger.
L’exposition est à voir jusqu’au 20 décembre 2024. Elle agit comme une invitation à changer de perspective, à reconsidérer nos habitudes et à faire de nos déplacements une révolution douce et collective.

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Chronique : Michaël
Animation : Emma
Réalisation : Théo
Crédits images : Jonathan Imhof
Première diffusion antenne : 21 novembre 2024
Publié le 27 novembre 2024

Une publication de Michaël Rolli