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CultureLa QuotidienneThéâtre

Dans le sillage de FABRICE MELQUIOT

Pierre | 17 juin 2021

La chanson diffusée est écrite par Fabrice Melquiot et composée et interprétée par Polar

Aujourd’hui, dernière chronique de notre saison radiophonique, j’ai envie de vous parler de la trace. Cette trace prend, ici, la forme d’un podcast que vous pourrez réécouter à toute heure mais, qui perdra où prendra sens, selon l’époque traversée ou l’actualité devenue désuète. Qu’en est-il pour une fabrique de l’éphémère, j’évoque présentement les théâtres. Que reste -t -il d’une représentation Une fois que le rideau s’est refermé. Les souvenirs, les images, les critiques et le texte qui a présidé à la création. Il ne faut pas oublier que pour tout cela, il y a aussi les artisans, les comédiens, l’auteur et toute une équipe créative et administrative.

Aujourd’hui, dernière chronique de notre saison radiophonique, j’ai envie de vous parler de Fabrice Melquiot le futur ancien directeur du théâtre Am Stram Gram.

Pour en parler, je vais citer l’excellent portrait écrit par Katia Berger dans la Tribune de Genève du 12 juin.

Fabrice Melquiot n’a pas cessé neuf ans durant de teinter la vie artistique genevoise, même quand on ne le remarquait pas. Par ses pièces de théâtre pour la jeunesse, ses mises en scènes aussi, par sa gestion du Théâtre Am Stram Gram, ses ateliers, ses «laboratoires spontanés», ses interventions poétiques au cœur de la cité ou ses incursions sur les terres d’Antigel, le Savoyard aura instauré un microclimat qui a favorisé la pousse de lierres, de champignons comme de camélias – une végétation que rien ne saurait déraciner après son départ.

J’ajouterai à cette évocation végétale, les mots déposés ici et là par cet auteur.
Je pense aujourd’hui à un sac de coton fabriqué à l’occasion de la manifestation Antigel.

Sur cette musette il est écrit :

Je suis un sac.
Ce n’est pas facile tous les jours.
Parfois, je me penche sur mon passé.
Je me souviens des graines des cotonniers.
L’enfance, dans les champs où je suis né.

Je suis un sac.
Ce n’est pas donné à tout le monde.
Parfois, je me penche sur mon avenir.
J’imagine les graines des cotonniers.
L’enfance dans les champs où je reviens.

Toi qui me portes sur ton épaule, voyage léger, ne prends que l’essentiel.

Garde un livre ou deux ; marche avec eux.
Ouvre-les de temps en temps ;
Lis une page au hasard.
Laisse infuser.

Garde quelques photographies des gens que tu aimes. De temps en temps embrasse les. Il faut croire que ça change tout.
Un carnet vierge, un stylo ; s’il te vient un poème, on ne sait jamais.
Écris là, arrache la page, puis offre-le.
Si tu adresses à quelqu’un des mots d’amour.
Ces mots-là sont vraiment les tiens.

Garde tes désirs intacts.
Garde tes désirs, je les porte avec joie.

Je ne veux pas le poids du monde.
Je veux le monde.

J’ai eu la chance de participer au laboratoire d’écriture initié par Fabrice Melquiot.
J’y ai rencontré des gens formidables.

J’ai débuté avec l’idée de la trace,
Fabrice en compagnie de son Polar nous laisse des chansons.
Je vous propose d’écouter « J’aime pas mon chat ».

Cette chronique est enregistrée pendant que vous l’écouter je vais boire le verre de l’Amitié avec la personne évoquée.

Je vous souhaite un bel été.
Je remercie Lola, Pablo et Cyril mes fidèles compagnons d’antenne.

Une publication de Pierre


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