Celeste: la nouvelle diva de la soul sort son premier album

Elle est divine, elle a une voix angélique, un répertoire cosmique; elle s’appelle Céleste, et on aura rarement vu quelqu’un porter aussi bien son nom !

Née aux états-unis d’une mère britannique et d’un père jamaïquain, Celeste Epiphany Waite grandit en Angleterre bercée par la musique d’Aretha Franklin, Ella Fitzgerald et Billie Holiday. Elle se met très vite à la musique et écrit sa première chanson à 16 ans après le décès de son père. Postée sur youtube, elle attire l’attention de celui qui deviendra son manager actuel. Remarquée par quelques petits noms de l’industrie de la musique comme Elton John ou Billie Eilish – sans parler des médias britanniques qui voient de plus en plus son potentiel – avant même d’avoir sorti son premier album, Celeste est sollicitée pour interpréter la bande son de Soul, le dernier chef d’œuvre de Pixar. En 2020, elle gagne un Brit Award, dans la catégorie étoile montante, et au mois de décembre, les magasins John Lewis et Waitrose choisissent son titre « Give a little love », pour leur traditionnelle pub de noël. C’est d’ailleurs la première fois qu’ils prennent un titre original, et pas une reprise, pour ce célèbre spot publicitaire, très attendu chaque année aux Royaume-Unis.

Ce 29 janvier 2021, Celeste dévoile enfin « Not Your Muse », un premier album très, TRÈS attendu.
Honnêtement, quand je l’ai écouté et que j’ai décidé d’en faire une chronique, je me suis demandé ce que j’allais pouvoir en dire d’autre que « C’est beau ». Elle a une voix en or, et elle s’en sert à merveille en jouant avec son intensité. Elle sait envoyer quand il faut mais elle retient souvent sa puissance, et c’est là que c’est le plus beau. C’est assez rare aujourd’hui de voir des artistes avec une grande puissance vocale ne pas en jouer. On connait des centaines d’artistes qui misent sur la performance plus que sur l’interprétation, et qui finissent par écrire des chansons qui servent plus à montrer leurs capacités vocales, qu’à créer quelque chose de beau. Celeste, elle, elle vient d’arriver, et pourtant elle sait qu’elle n’a pas besoin de ça. Ça montre un amour de la musique, plus qu’une volonté de se faire remarquer, et ça c’est la classe.

Sur cet album, Celeste remet au gout du jour la soul et le jazz, avec des touches de R&B plus actuels. Dans les morceaux comme « Strange » ou « Ideal Woman », on a le côté le plus jazzy de l’album. Sa voix fragile mais puissante, bouleverse et rappelle notamment celle de Norah Jones.
Mais ce n’est pas tout ! Parmi ces titres très jazz, on trouve quelques morceaux plus pop ou R&B, qu’on ne peut s’empêcher d’associer à d’autres grands noms, comme celui d’Amy Winehouse. Mais le single « Stop this Flame » lui a surtout valu le surnom de « Nouvelle Adele ». Oui, ce titre fait penser à Adele, comme d’autres nous font penser à Amy Winehouse, Duffy, Norah Jones ou encore à Nina Simone. On sent ses influences, certes, mais Celeste est incomparable. Sur un même album, elle passe d’un jazz classique digne de celui d’Ella Fitzgerald, à de la soul, de la pop, du R&B… Ses textes sont d’une qualité rare dans la musique anglo-saxonne, sa voix est époustouflante et son interprétation renversante.

Je fais partie des rabat-joie qui ont tendance à dire un peu trop souvent « la musique, c’était mieux avant ». Mais sa musique à elle, c’est mieux que beaucoup de choses qu’on connait, qu’on a connu, et certainement qu’on connaitra. C’est une petite pépite, audacieuse et bouleversante. Un album de jazz dans une période où plus grand monde ne s’y intéresse. Ou alors est-ce un album de R&B, qui parvient à surprendre quand on pensait avoir tout entendu ? Est-ce une artiste émergente, une grande diva, ou simplement une passionnée, qui a fait ce qu’elle aimait et qui s’apprête à conquérir la terre entière ? Oui. J’abuse peut-être un peu. Mais impossible de ne pas s’emballer en écoutant un album pareil. J’aurai essayé, mais définitivement, je crois que je n’ai rien d’autre à dire que : C’est beau.

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Chronique : Nolwenn
Réalisation : Nacho
Crédits photo podcast : © Mia Clark
Crédits photo background: © Sophie Jones
Date de diffusion : 18 février 2021
Publié le 23 février 2021

Une publication de Nolwenn