Annonce officielle des Damn Givers : « This Is the End »
The Damn Givers sortent un un album punk à faire trembler les chaumières. Qu’est-ce que cela implique ? Réponse en quelques lignes.
Deux mois après la sortie de leur premier album notons tout d’abord que le Crédit Suisse tombe soudainement. Est-ce un hasard ? Je ne crois pas ! Je viens te présenter des puristes du style, des acharnés de la gratte et leur projet «This Is the End». Treize titres pêchus, de la double grosse caisse, des crash en veux-tu en voilà, le tout accompagnés de chants de gentils barbares genevois. Ce joyeux bordel est proposé par le quatuor formé en 2014. Pour les avoir vu joué à deux reprises, je peux te dire que ça envoie sacrément ! Le 11 mars dernier ils ont retourné le Groove de la Jonction. J’en parlais avec Rémi, un des jeunes serveurs de la salle. Il a eu besoin de quelques jours pour s’en remettre…
Une saine brutalité fait parfois le plus grand bien ! Exemple avec « Days off », une des chansons les plus mignonnes de l’album. Les paroles chantées en cœur donnent un côté populaire voire grégaire au son. On aurait presque l’impression que les pistes existent depuis longtemps, ce n’est pas totalement faux. Elles ont été étrennées en concerts auprès d’une solide base d’adeptes du genre. Je voulais spécialement parler des Damn Givers parce qu’ils représentent fièrement le rock qui tâche à Genève. On parle trop peu du vivier d’artistes de la même trempe en Suisse romande. Il faut aller à leur rencontre, au moins pour l’énergie qu’ils et elles dégagent. Pour résumer, le quatuor qui nous intéresse aujourd’hui vise l’authenticité. Ils gueulent leur amour de la musique et leur dégoût pour les couleuvres qu’on essaye de nous faire avaler.
« No one knows » sonne comme un appel au relativisme dans une version hardcore. Ce sont peut-être des philosophes après tout ! Une hypothèse discutable mais il faut tout de même saluer l’esprit revêche et anticonformiste. Ils incarnent réellement leur art, connaissant certains membres du groupe je peux te dire qu’il ne jouent pas les punk, ils sont punks ! Sans détour. Les gars ont des convictions politiques et un sens critique aiguisé avec une meule d’antan. Certaines chansons me font penser à the Offspring, d’autres à Motorhead. Un son taillé pour les pubs ou les salles obscures comme le PTR. On trouve de beaux solos de grattes à la Van Halen, une basse vrombissante telle un moteur de Chevrolet. Ça réveille et ça dépoussière tes vieilles enceintes des années 80.
Si tu es tenté de les voir en concert il faut rester alerte car ils préparent de nombreuses dates. Deux scènes sont programmées en avril, dans des contrées reculées : un certain pays appelé France et la Germanie profonde. Le détail de la tournée arrive sous peu. Je te laisse avec « No Boose no More », un sujet sensible pour The Damn Givers. Il faudrait les inviter chez Vostok on est jamais à sec ici . Mention spéciale pour l’orgue rétro et le clip tourné dans le coin. Santé Bonheur, rock à toute heure !
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Chronique : Romain
Réalisation : Niels et Théo
Crédits photo podcast : Olivedks
Crédits photo background : Natasha Carrion
Date de diffusion: 5 avril 2023
Publié le : 7 avril 2023
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