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50 ans plus tard, McCartney clôt sa trilogie d’albums solo

Nolwenn | 27 janvier 2021

Juste avant noël, Paul McCartney a sorti le troisième album de sa carrière fait entièrement seul: de l’écriture des chansons à la composition des morceaux, en passant par l’enregistrement et la production. Le premier du genre, simplement intitulé McCartney, est sorti à l’annonce de la séparation des Beatles, en 1970. 50 ans plus tard, il a profité du confinement pour écrire et enregistrer McCartney III, et ainsi clore la trilogie.

L’album s’ouvre sur une longue intro instrumentale de 5min17, durant lesquelles on n’entend quasiment pas la voix de l’ancien des Beatles. D’abord un riff de guitare électrique, puis une acoustique pour la rythmique, et petit à petit une troisième guitare, une batterie, une basse, des chœurs. Dans cette ouverture, il annonce la couleur de ce qui va suivre: sur ce disque, il expose tout ce qu’il sait faire. Tu veux une ballade folk acoustique ? J’ai. Tu veux de la pop? J’ai. Blues, Rock ? J’ai aussi, comme dans Slidin’ ou Seize the day, dont la guitare électrique fait immédiatement penser à Queen. Mais McCartney explore aussi, notamment dans Deep Deep Feeling, un long morceau de 8min26 dans lequel il teste une panoplie de textures et ambiances différentes. En fait c’est vraiment 8min26 de jam. Enfin, de fausse jam. Encore une fois, on a l’impression d’entendre 5 ou 6 musiciens jouer ensemble, alors qu’il a tout enregistré seul, piste par piste. C’est bluffant.

À 78 ans, le Britannique s’amuse. Il se fout complètement des conventions, il fait ce qu’il veut, et après tout, il a le droit, c’est Paul McCartney quand-même. Mais le moment fatidique finit par arriver : Le disque touche à sa fin. Le dernier titre, When Winter Comes, commence par la même intro qui a ouvert l’album, et voilà, la boucle est bouclée. Après ces quelques notes sur une guitare électrique qui semble tirer sa révérence, on se retrouve de manière complètement inattendue dans une ballade acoustique typique du McCartney du temps des Beatles.

Définitivement, il y a de tout sur cet album. Avec certains titres qui font très rétro, et d’autres plutôt modernes, Paul McCartney clôt sa trilogie avec un opus diversifié dans lequel il montre l’étendue de son talent. Et le tout, fait tout seul, chez lui, à 78 ans. La grande classe.

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Chronique : Nolwenn
Réalisation : Alexis
Crédit photo : DR
Date de diffusion : 14 janvier 2021
Publié le 18 janvier 2021
Mise en Une : Alexia

Une publication de Nolwenn


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