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Aujourd’hui, j’ai les jambes qui swinguent, j’ai les mains qui claquent, j’ai la tête qui se dandine et le bassin qui se secoue en saccades, car voici un album de rock’n’roll sauvage et irrésistible, une collection de chansons longtemps cachées, mûries en fût de chêne pendant une dizaine d’années, à déguster comme un bon rhum vieux transporté en voilier, je veux parler de la compilation de raretés et de faces B d’un des duos les plus sexy de la Terre, l’alliance du feu et du vent, soit de l’Américaine Alison Mosshart et de l’Anglais Jamie Hince, connus sous le nom de THE KILLS.
Une boîte à rythme, une guitare électrique et une voix. 5 albums et 4 EP en 15 ans de carrière. Un son énorme et une énergie contagieuse qui ont fait d’eux un des groupes les plus excitants de la scène rock internationale des années 2000, quand les guitares électriques étaient encore à la mode. A cette époque bénie, The Kills proposaient un blues rock garage minimaliste et terriblement excitant. The Kills, c’était la dégaine taciturne de Jamie Hince, qui réveillait le fan des Cramps et de boogie torturé à coups de riffs de guitares percutantes, associé à l’allure désinvolte et sensuelle de la grande Alison Mosshart, bombe sexuelle au visage dissimulé sous une longue chevelure noire. Sur scène, ils étaient le plus beau des duos. Et sur disque, c’était un festin de son saignant et tranchant.
C’est donc avec délectation que j’ai acquis cette compilation de raretés intitulée « Little Bastards », sortie en décembre dernier. Un double album de 20 titres rempli de faces B et d’inédits, extraits des sessions de leurs 3 premiers albums enregistrés entre 2002 et 2009.
Les albums de chutes de studio ou d’inédits sont en général remplis de trucs expérimentaux, de brouillons ou de mixs pas assumés. Les fans adorent ces friandises pour connaisseurs, mais les non initiés s’ennuient parfois. Alors que dans cette compilation « Little Bastards », The Kills ont le culot de n’offrir que du bon, du grand, du puissant. Il y a des compositions aussi bonnes que leurs meilleures chansons, surtout celles de l’époque de leur album « Midnight Boom » en 2008, qui leur avait apporté une renommée internationale méritée. Il y a des reprises de standards de blues de Howlin Wolf, Dock Boggs ou le fameux « I Put A Spell on You » de Screamin’ Jay Hawkins. Il y a largement de quoi contenter le rockeur avide de crunch et de shbam, de aooow et de oooooh yeaaah, qui tiendra toute la nuit, en appuyant sur la touche replay, car on ne peut pas se lasser d’une musique qui donne envie de danser corps à corps, alternant les soubresauts et les poses langoureuses. Une musique à l’image de ce duo d’amoureux qui a su entretenir la flamme pendant toutes ces années.
« Little Bastard », c’est le surnom affectueux qu’Alison et Jamie ont donné à leur boîte à rythmes. Une Roland 880 qui était plutôt un séquenceur et un enregistreur 8 pistes, avec sa propre boîte à rythmes intégrée. C’était leur batteur synthétique et automatisé, c’était leur pulsion programmée par Jamie Hince, sur laquelle il plaçait ses riffs de gratte saccadés. Ce 3e membre de The Kills a maintenant un album à son nom. Un album qui s’écoute sans modération, avec comme point culminant cette version live de « Love is a deserter » enregistrée dans les studios de nos confrères XFM, référence en radio rock anglaise. Alors j’ai envie de dire : Eéééééécoute ça !

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Chronique : Zebra
Production : Clorinda
Réalisation : Nacho
Crédit photo une : DR
Crédit photo mixcloud : Luca Passerotti
Crédit photo background : Anne-Marie Kok
Date de diffusion : 10 mai 2021
Mise en ligne : Valérie
Publié le 16 mai 2021

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Une publication de Zebra


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