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La QuotidienneMusique

The Art of Letting Go : Le retour magistral de Myles Kennedy

Radio Vostok | 17 octobre 2024

Si vous portez des t-shirts de groupes sous votre perfecto noir, tout en vous explosant les tympans à coups de grosses guitares électriques, vous avez certainement entendu parler de l’excellent Myles Kennedy, l’un des noms les plus respectés du hard rock contemporain, ainsi que de son nouvel album, The Art of Letting Go.

Principalement connu comme étant la voix du groupe Alter Bridge, il est aussi, depuis 2010, celle des projets solo de Slash, le légendaire guitariste des Guns N’ Roses. Commençant par deux titres sur l’album éponyme de l’homme au chapeau, ils ont ensuite enregistré six albums ensemble, Myles y tenant cette fois-ci le rôle de chanteur principal. En 2012, il a également remplacé au pied levé le chanteur d’origine des Guns, Axl Rose, lorsqu’il refusa de se présenter à la cérémonie d’intronisation du groupe au célèbre Rock N Roll Hall of Fame de Cleveland. Sympa, le gars !

Vocaliste exceptionnel à la voix immédiatement identifiable, Kennedy débute sa carrière solo en 2018 avec un premier album acoustique, tout en poursuivant ses autres projets. Depuis, il déclare lors d’une interview pour le site Loudwire ne jamais s’être vraiment reposé. Avec son nouvel album The Art of Letting Go, il atteint, à 54 ans, une place largement méritée parmi les icônes du rock.

Grandement inspiré par Led Zeppelin et Jimmy Page, Kennedy a même improvisé avec eux lors d’une jam session informelle, bien que cela n’ait pas abouti à la formation d’un groupe ou d’un album.
Kennedy a également été marqué par le fameux guitariste Eddie Van Halen : il déclare d’ailleurs, « Quand j’étais adolescent, j’ai écouté Eruption et je me suis dit : “C’est la chose la plus incroyable que j’aie jamais entendue”. » Et comment le contredire !?

Si ses talents de guitariste sont parfois éclipsés par sa voix lors de ses collaborations avec Slash, dans ce nouvel album, il combine les deux avec une aisance incroyable. S’inscrivant au plus près de ses influences d’origine, cela donne la synthèse parfaite entre ses différents projets.
Le premier morceau éponyme commence avec les paroles “Just take a breath and close your eyes” (“Respire et ferme les yeux”). Le message est on ne peut plus clair : The Art of Letting Go, c’est l’art de laisser partir ses peines, mais aussi l’art de se laisser aller. Besoin de motivation pour la séance de CrossFit de la semaine ? La puissance des guitares vous donnera l’énergie qu’il vous faut pour soulever de la fonte. 
On met les clés sur le contact, le pied au plancher et on fait vrombir les 8 cylindres d’une voiture américaine sur-vitaminée, lancée à toute vitesse sur une ligne droite infinie.

Si le talent de compositeur de Myles Kennedy n’est plus à prouver, il possède également une qualité primordiale à tous les grands albums de rock : le gros son.

Le disque a été enregistré en petit comité, avec trois musiciens et un producteur. Et pas n’importe qui : Michael “Elvis” Baskette. Ce dernier n’est pas un inconnu dans le milieu du rock : il a travaillé avec des grands noms comme Limp Bizkit, Puddle of Mudd ou Iggy Pop. Mais ce n’est pas leur première collaboration, puisqu’il est également crédité sur les précédents albums, mais aussi sur plusieurs volumes d’Alter Bridge et de Slash. Baskette a fait partie intégrante du projet, avec lequel il a été en parfaite harmonie.

Cette production en équipe réduite donne à l’album un caractère intime et brut, tel que Myles l’avait envisagé. Selon l’artiste lui-même, l’objectif était qu’il soit conçu pour être joué tel quel en live, témoignant d’une volonté de revenir à une approche plus directe et sincère.
Le batteur Zia, son ami d’enfance, fait également partie de l’aventure, renforçant ce côté authentique et personnel. Le chanteur déclare d’ailleurs à Loudwire se trouver chanceux d’avoir pu collaborer avec autant de personnes sur la même longueur d’onde. Les planètes se sont donc alignées pour cet album, qui est déjà un succès critique. Le magazine britannique Kerrang! lui a attribué une note de 4/5, tandis que Rolling Stone lui accorde 3 étoiles ainsi que la couverture de leur hebdo du mois d’octobre. Cette réussite est gratifiante pour Myles, mais elle prouve aussi que l’artiste est au sommet de son art.

Le chanteur est également un homme engagé. Depuis 2003, il siège au conseil d’administration de la banque alimentaire Mead et, en 2015, il a co-fondé avec sa femme la Future Song Foundation, une organisation caritative qui finance l’accès pour les enfants à des cours de musique et d’instruments. Également grand défenseur de la faune, il soutient le Fonds international pour la protection des animaux et critique ouvertement le commerce de l’ivoire.

Et pourra-t-on le voir en Europe ? Eh bien, c’est d’ailleurs même par là qu’il va commencer sa nouvelle tournée. Si vous voulez vivre The Art of Letting Go en live, ne manquez surtout pas les dates à Zurich et à Paris. Ces concerts auront lieu dans des salles à taille humaine, ce qui est une chance lorsqu’on parle d’un musicien de ce calibre.
L’album, sorti le 11 octobre, rencontre déjà un grand succès et pourrait bien marquer un tournant dans la carrière de l’artiste. Il est d’ailleurs très probable qu’il remplisse bientôt des salles beaucoup plus grandes. Alors foncez à l’X-tra de Zurich et dans l’une de mes salles parisiennes préférées : le Cabaret Sauvage.

Ça fera donc un Kennedy de plus qui restera dans l’histoire, mais cette fois-ci dans l’histoire de la musique.


Chronique : Adrien
Animation : Emma
Réalisation : Alexis
Première diffusion antenne : 15 octobre 2024
Crédit photo vignette : Chuck Brueckmann
Crédit photo fond : NapalmRecords
Publié le 17 octobre 2024

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