Nuit du Court 2025 : entre émotions, rires et découvertes

Traversant différentes villes de Suisse romande et du Tessin cet automne, la 22ème édition de la Nuit du Court métrage prendra ses quartiers à Genève le 19 septembre 2025 et à Lausanne le 21 novembre 2025.
Simone Jenni-Pfingsttag, coordinatrice générale du festival pour la Suisse romande, vient nous présenter la programmation de cette année. Gabriel Berrada et Luca Querio, coréalisateurs, sont également à l’antenne pour nous présenter leur film « Blue Rider », qui ouvrira le programme genevois.

Cette nouvelle édition propose un véritable voyage cinématographique d’environ 5h. Entremêlant différents genres allant de l’animation au documentaire, cette sélection de courts métrages « réalisée avec le cœur et les tripes », comme le souligne Simone Jenni-Pfingsttag, se construit chaque soir autour de quatre programmes.

La première heure est consacrée aux productions suisses, une opportunité pour certaines réalisations d’être présentées pour la toute première fois dans le cadre d’un festival, à l’instar de « Blue Rider ». Dans chaque ville, un film local est présenté en première, et à Genève on pourra découvrir deux films en exclusivité en présence des réalisateur·trices.

Les trois autres séances permettront au public de voyager à travers de nombreuses productions internationales.
« Comme une fille » est la première de ces séances internationales, regroupant différents courts métrages autour du thème du « pétage de plombs au féminin ». Comme l’explique Simone Jenni-Pfingsttag, « un pétage de plombs qui se veut positif, libérateur et fédérateur ».

La séance intitulée « Intelligent et Artificiel » explore à la fois l’IA comme thématique cinématographique et comme outil créatif au service de la réalisation. Le film « Duck », présenté lors du festival, utilise par exemple la technique du deepfake (contenu audio et vidéo modifié à l’aide de l’IA).
Gain de temps et pratique démocratisée, aujourd’hui l’usage de l’intelligence artificielle peut-il faire de l’ombre aux productions traditionnelles ? Simone Jenni-Pfingsttag nuance et rassure en expliquant qu’il s’agit certes d’un outil riche que l’on doit apprendre à utiliser, mais que, selon elle, « l’émotion humaine n’est pas encore remplaçable ».

En toute fin de soirée, « Révélation en rose et bleu » présentera, entre autres, une réalisation ayant pour thème le gender reveal (cérémonie organisée par de futurs parents pour révéler le sexe de leur bébé à leur entourage), agrémentée d’humour dans une ambiance disjonctée.

Pour le premier programme suisse, le premier film inédit sera « Duck me tender » de Ségolène Romier. Suivi de « Blue Rider », réalisé par Gabriel Berrada, Julien Monges et Luca Querio, dans le cadre de leurs études à la HEAD (Haute école d’art et de design / Genève). « Blue Rider » se veut à la fois différent, décalé et en rupture avec les productions plus dramatiques et contemplatives habituellement réalisées à la HEAD. Tout en les adaptant, cette réalisation reprend ouvertement les codes de certains films cultes comme OSS 117 ou encore Drive.
« Comédie romantique et apocalyptique », sans vouloir en dire beaucoup plus pour garder l’effet de surprise, « Blue Rider » raconte le parcours d’un tueur de monstres qui tombe un jour amoureux.

Sous forme d’anecdote et en conclusion : vous êtes-vous déjà demandé à quoi fait référence le logo du festival ?
Représentant un chat qui miaule, Simone Jenni-Pfingsttag nous confie qu’il s’agit d’une référence au lion de la MGM qui rugit en début de certains films. Symbole d’un cinéma plus petit mais qui n’a rien à envier aux plus grosses productions, l’image du chat en est un clin d’œil.

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Invité·es : Simone Jenni-Pfingsttag, Gabriel Berrada et Luca Querio
Animation : Johan
Réalisation : Marlon et Chloé
Production : Jess
Communication : William et Anna
Première diffusion antenne : 28 août 2025
Rédaction et mise en ligne : Kevin et Valérie
Crédit image vignette : DR
Crédit photo fond : William
Publié le 4 septembre 2025

Une publication de Johan