Life of Chuck, une fable merveilleuse
Aujourd’hui nous allons parler du nouveau film de Mike Flanagan. Alors les amateur·rices d’horreur auront reconnu le réalisateur de « The Mirror », « Pas un bruit », « La Chute de la Maison Usher », « The Haunting of Hill House », « The Haunting of Bly Manor », « The Haunting » la série, beaucoup de trucs hantés donc ! Et là, c’est le drame me direz-vous, la sympathique radio genevoise Radio Vostok a basculé dans le cinéma d’horreur. Sans compter que le film est adapté d’une nouvelle de Stephen King, pas réputé pour écrire des romances légères. Je vais devoir me munir de mon amie experte de krav maga et de gousses d’ail avant de visionner l’œuvre en question.
J’exagère un petit peu, pas de film d’horreur à proprement parlé pour aujourd’hui ou en tout cas seulement à la marge, j’y reviendrai. Pour ce qui est du film du jour « The Life of Chuck », le réalisateur a choisi de s’éloigner de son registre habituel pour une fable poétique qui flirte avec le fantastique et parfois avec les codes de l’horreur : certaines scènes en ont le goût mais c’est très subtil. Ajoutant juste ce qu’il faut de tension dramatique.
Pour ce qui est de l’histoire, il faut accepter de prendre à rebours : la narration commence par la fin, ça démarre avec l’acte 3 et l’apocalypse rien que ça : le monde vacille, la Californie se délite, les routes sont tellement endommagées que les Américain·es découvrent la marche à pied. En 14 mois, tout est parti en sucette.
Mais on va sortir complètement des codes du film d’apocalypse et catastrophe, pour un traitement beaucoup plus fin, sans courses poursuite dans les supermarchés pour se jeter sur le papier toilette, sans scène de violence d’humains désinhibés. Ici les humains sont dépassés, hagards et angoissés mais résignés face à ce qui semble être la fin, mis face à leur humilité.
Dans ce climat, d’étranges publicités sur un certain Chuck sont les seules à demeurer sur des panneaux publicitaires, à la radio ou à la télé.
Cette première partie est renversante de tension, d’émotion et s’achève en apothéose tout en posant les questions auxquelles le film devra répondre par la suite.
Viendront l’acte 2 puis l’acte 1 qui nous feront suivre l’histoire de ce fameux Chuck et comprendre le fil de l’histoire, indices et détails distillés tout au long du récit.
Sans trop en dire, l’acte 2 nous permet de rencontrer ce fameux Chuck au détour d’un instant de vie mémorable et plein de rythme.
L’acte 1, qui arrive donc en dernier, plus long et parfois longuet, est plus descriptif et moins onirique. Il a la lourde de tâche de jongler entre révéler les mystères du film et conserver une part de secret pour garder l’ADN du film dans son entier. Les lent·es du bulbe comme moi seront bien content·es d’avoir des réponses. Les plus créatif·ves peut-être un peu déçu·es que le mystère soit trop clairement révélé. Et quand bien même il y a révélation, le film ouvre sur une multitude de questions et de réflexions.
C’est très mystérieux et en dire plus, ce serait gâcher le plaisir. Alors que c’est le genre de film qu’il faut découvrir en étant le plus vierge d’informations possibles.
Sans aucun risque, je peux quand même vous révéler le casting de haute volée : Tom Hiddleston, Mark Hamill, Mia Sara, Chiwetel Ejiofor, Karen Gillan, Annalise Basso, tous et toutes impeccables dans leur partition.
On ressortira de ce moment de cinéma interloqué et déstabilisé mais émerveillé car c’est un très beau film aussi bien d’un point de vue esthétique que narratif. Je ne suis pas encore fixée si c’est un ego trip ou une ode à la vie mais pourquoi ne pas inviter votre sympathique amie experte en krav maga et lui demander son avis.
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Chronique : Sophie
Animation : Emma
Réalisation : Vanessa et Alexis
Première diffusion antenne : 17 juin 2025
Crédit photo vignette : Cineman
Crédit photo fond : Los Angeles Times
Mise en ligne : Sophie
Publié le 4 juillet 2025
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