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La QuotidienneMusique

Darkside : entre électro et rock, l’hybride parfait ?

Adrien | 18 mars 2025

Nicolas Jaar et Dave Harrington reviennent avec « Nothing », leur troisième album sous le nom de Darkside. Un projet qui s’inscrit dans la continuité de leur approche hybride entre rock et électronique, où les machines se mêlent aux instruments pour créer une atmosphère singulière.

Nicolas Jaar, né à New York en 1990, est un artiste prolifique qui a déjà une douzaine d’albums à son actif, en solo ou en collaboration. Il a fondé son propre label, Other People, pour garder une indépendance totale sur sa musique. Son univers est teinté d’influences variées, de Pink Floyd à Aphex Twin en passant par Ricardo Villalobos, dont l’album « Thé Au Harem D’Archimède » a marqué son adolescence.

De son côté, Dave Harrington, multi-instrumentiste talentueux, s’est imposé comme un partenaire incontournable de Jaar. Leur collaboration a débuté lors de la tournée de « Space Is Only Noise », lorsque Jaar cherchait un musicien capable d’apporter une dimension plus organique à son live. Leur connexion musicale a rapidement donné naissance à Darkside, projet où l’électronique dialogue avec les sonorités plus expérimentales du rock psychédélique.

L’origine du groupe remonte à un épisode berlinois marquant. Lors d’une session d’enregistrement dans une chambre d’hôtel, leurs enceintes portables ont grillé en raison du voltage différent, dégageant une fumée épaisse. Ce moment étrange et mystique leur a semblé être un signe, les poussant à explorer un son plus sombre et immersif.

Darkside s’est également amusé à revisiter « Random Access Memories » de Daft Punk en intégralité, livrant un remix officieux qui souligne leur approche expérimentale et leur capacité à réinterpréter des œuvres marquantes sous un prisme plus texturé et atmosphérique.

Avec *Nothing*, le duo devient officiellement un trio en intégrant le batteur Tlacael Esparza, présent depuis *Live at Spiral House*. Toutefois, son influence sur cet album reste discrète. La patte de Jaar demeure omniprésente, apportant une structure et une fluidité uniques à leurs compositions.

Darkside ne se contente pas d’explorer les territoires de l’électro, mais s’inscrit dans une démarche plus large, fusionnant divers styles et sonorités. L’intégration d’instruments traditionnels et de traitements électroniques leur permet d’évoluer à la frontière du rock et de la musique électronique. Un procédé que l’on retrouve chez des artistes comme Lyosun, FKJ ou encore 2 Boules Vanille.

Si « Nothing » ne révolutionne pas leur formule, il reste un disque agréable et immersif. Plus posé, il joue davantage sur les textures et la progression lente des morceaux. On est loin des rythmiques frénétiques, Darkside privilégiant une construction organique où chaque son trouve sa place naturellement.

Toutefois, cet album dégage peut-être moins d’émotion que leurs précédents projets. Là où leurs premières productions transportaient l’auditeur dans un voyage sensoriel profond, « Nothing » semble plus contemplatif. Pour découvrir pleinement l’univers du groupe, l’album live « Live at Spiral House » est une excellente porte d’entrée, mettant en valeur toute la richesse de leurs compositions.

Actuellement en tournée aux États-Unis, Darkside n’a pas encore annoncé de nouvelles dates en Europe. Leur dernier passage en Suisse remonte à 2023 aux Docks de Lausanne. Espérons que « Nothing » les ramène bientôt sur le Vieux Continent, car une chose est sûre : il n’a jamais été aussi plaisant de passer du côté obscur.


Chronique : Adrien
Animation : Emma
Réalisation : Candice et Noé
Première diffusion antenne : 11 mars 2025
Publié le 18 mars 2025

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Une publication de Adrien


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