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BDCultureLa Quotidienne

BD: On dit que c’est une étamine libre – Fanny Rose

Elia Resuli | 12 décembre 2024

Samedi, je suis allée moi-même à Lausanne chercher en main propre le travail de Fanny Rose, dans sa boîte à lait, comme à l’ancienne. Pour m’abriter du vent glacial, je me suis installée dans un café très cosy. J’ai commandé un chocolat chaud, et d’abord, j’ai simplement regardé.
Regardé ce beau petit objet de format carré et de couleur bleu ciel. Puis j’ai touché et senti la texture du papier. Les vrais passionnés de bouquins me comprendront.
Les feuilles sont épaisses et douces, comme du bon papier à dessin pour l’aquarelle. Je suis sûre, Emma, que tu vois de quoi je parle.
Et en plus, sur la première de couverture, il y a une petite fleur dessinée à la main, différente pour chaque exemplaire du livre. Il y a de quoi se sentir unique.
Mais ce n’est pas seulement l’extérieur qui intrigue, , puisque l’intérieur du roman est tout aussi fascinant et nous invite à replonger dans la douceur – ou bien plutôt l’amertume – de l’enfance.
Situé entre un roman graphique et un recueil de poésie, On dit que c’est une étamine libre raconte l’histoire touchante de violences psychologiques entre adelphes. En explorant ce récit de douleur, le livre s’interroge : comment aimer et s’aimer ? Comment apprendre à lâcher prise face au désamour ? Et comment devenir une étamine libre ?
Certes, le sujet n’est pas simple, mais il est abordé avec beaucoup de légèreté, je te rassure, que ce soit dans l’écriture ou dans l’illustration.
Les images sont pleines de couleurs – rouge, bleu, vert, jaune – et elles me rappellent les dessins d’enfants : très expressifs, parfois drôles, parfois un peu abstraits. On y voit des silhouettes, des traits, des visages – une belle diversité.
Et ce n’est pas tout : en plus des couleurs, il y a une grande variété de techniques utilisées pour les illustrations. Parfois, on retrouve des aplats d’aquarelle réalisés au monotype ; d’autres fois, ce sont des traits de crayon ou d’encre noire, très fins et lisses.
Et pour accompagner ces illustrations, il y a évidemment… le texte.
Une écriture imagée et puissante, qui m’a beaucoup émue, mais qui m’a aussi fait rire.
Ce roman a alors tout: le papier que j’aime aimes, l’esthétique que je désire, et en plus une écriture percutante….
Même si j’ai très envie de partager le travail de Fanny Rose avec tous mes amis, malheureusement, le livre est actuellement en rupture de stock.
Fanny a autoédité son travail et les exemplaires sont vite partis.
Mais la bonne nouvelle, c’est qu’il sera bientôt disponible, dès le début de l’année prochaine, chez Papier Gras à Genève.
En attendant, je vous invite à suivre le travail de Fanny sur son compte Instagram. Et qui sait ? Peut-être que vous aurez plus vite que prévu votre exemplaires de fleurs uniques, afin de de devenir vous aussi, chers auditeurs et auditrices une étamine libre.

Chronique : Elia
Animation : Emma
Réalisation : Candice
Crédits images : Fanny Rose
Première diffusion antenne : 10 décembre 2024
Publié le 12 décembre 2024

Un contenu à retrouver également sur l'application PlayPodcast

Une publication de Elia Resuli


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