Entre radiographies et moulages à l’exposition Anatomie

Entre radiographies et moulages à l’exposition Anatomie

L’exposition Anatomie au Musée d’Histoire des Sciences c’est quoi ?

Je suis allée découvrir l’exposition Anatomie au Musée d’Histoire des Sciences. Sur place, j’ai pu observer plusieurs collections de modèles anatomiques. J’ai bien vu des corps disséqués, mais ce n’étaient que des reproductions et non pas de vrais corps, je tiens à mettre ça au clair ! Avant de tout te raconter, laisse-moi te poser une question : est-ce que tu savais que regarder des images d’infections et de lésions corporelles était bon pour la santé ? Après avoir vu ce type d’images, ton corps a une mini réaction et produit une réponse immunitaire. Il se met en état d’alerte face à un danger potentiel même si le danger n’est que visuel et non réel. Donc, si tu veux avoir ce boost dans ton système immunitaire, je te conseille fortement d’aller voir cette expo ! Il y a d’ailleurs un avertissement au début, précisant que certaines pièces peuvent heurter la sensibilité des plus fragiles… Mais je te rassure : l’expo ne joue pas la carte de l’horreur c’est avant tout scientifique !

Sur quoi porte l’exposition ?

Le but est de découvrir le corps humain en profondeur. Et dès l’entrée, je suis plongée dans le vif du sujet ! Imagine… Je monte au premier étage du musée, et en arrivant au bout de l’escalier, je tombe nez à nez avec moi-même mais ce n’est pas un miroir. C’est un écran géant qui diffuse ma silhouette, captée par une caméra thermique. Je me retrouve face à une version « thermique » de moi !

Ensuite, je rentre dans la première pièce et c’est là que je trouve les célèbres corps disséqués. Il s’agit de « Écorchés », réalisés par l’anatomiste et sculpteur Jules Talrich. Quatre corps grandeur nature, réalisés en cire et en staff sont accrochés au mur. Les figures représentent un homme à moitié nu et à moitié ouvert : à droite du corps, il y a la peau et les poils, et de l’autre côté, les muscles et les os. Mais le plus fou dans tout ça, c’est que Jules s’est autoreprésenté…
Je continue ma visite et je tombe sur un masque représentant le moulage d’un visage marqué par la syphilis. Dans cette expo, il y a plusieurs moulages affichant toutes sortes de maladies cutanées : sur les pieds, le dos et même la poitrine. Ces pièces étaient utilisées pour l’enseignement et l’archivage des connaissances cliniques avant l’arrivée de la photographie médicale.

Les moulages sont-ils encore utilisés de nos jours ?

Beaucoup moins qu’à l’époque. Aujourd’hui, ils ont perdu leur fonction didactique et scientifique, et ils viennent plutôt enrichir les collections des musées. Ce qui est certain, c’est que ces techniques ont posé les bases pour l’évolution de la médecine. D’ailleurs, l’exposition retrace ces progrès à travers l’exploration d’objets comme des lames à analyser au microscope, des radios, et même des impressions 3D de vertèbres. Finalement, l’expo n’est pas aussi effrayante qu’on pourrait le penser. Mais si tu as envie de la découvrir, tu as tout de même le temps de te préparer mentalement car elle sera disponible au Musée d’histoire des sciences jusqu’en avril 2026.

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Chronique : Anne-My
Animation : Emma
Réalisation : Léo et Alexis
Podcast: Marlon
Crédit photos: Muséum Genève / Philippe Wagneur
Première diffusion antenne : 7 mai 2025
Publié le 16 mai 2025

Une publication de Anne-My