OUMPH : l’électro sans machines en fanfare

Le nom peut prêter à confusion, mais OUMPH n’a rien à voir avec le groupe de metal industriel allemand OOMPH!. Derrière cet acronyme se cache l’Organisme Utopique de Mécanique Pulsée Hexadécimale, un collectif genevois qui a décidé de faire de l’électro… sans machines.

Le concept est ambitieux : remplacer synthétiseurs et boîtes à rythmes par des cuivres et des percussions, tout en conservant l’énergie et la rigueur du club. Une approche qui évoque MEUTE, tout en gardant une signature propre.

Le projet a été initié par Cédric Schaerer (composition, grosse caisse) et Aina Rakotobe (sax baryton, composition), rejoints par sept autres musicien·nes. L’ensemble est précis, carré, loin du joyeux chaos qu’on associe souvent aux fanfares de rue. Ici, tout est calibré pour créer une dynamique de danse, avec un groove implacable.

Sortie d’EP

Leur premier EP, E.S.M – Electro Sans Machines, pose les bases de cette identité. Dès le morceau Dahab Mood, la puissance rythmique s’impose et la texture des cuivres apporte une chaleur que l’électro purement synthétique ne peut offrir. Le son est massif, percutant, et l’énergie du live transparaît bien.

Seule limite pour l’instant : si le groupe vise une immersion totale dans la culture club, il faudra encore affiner le son pour que l’illusion soit complète. Sur cet EP, l’approche reste encore très marquée “fanfare”, là où un projet comme MEUTE a su basculer totalement dans l’univers de la musique électronique. Les vidéos live disponibles sur leur site montrent cependant un groupe avec un vrai potentiel scénique, capable de transformer une salle en dancefloor.

Avec E.S.M, OUMPH réussit son entrée en matière et laisse entrevoir un bel avenir. Un projet à suivre de près, notamment sur scène, là où ce type de musique prend toute son ampleur.

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Chronique : Adrien
Animation : Emma
Réalisation : Sebastien
Première diffusion antenne : 5 mars 2025
Crédit photo une et fond : Paléo – Marc Amiguet
Crédit photo vignette : cover album
Publié le 13 mars 2025

Une publication de Adrien