Nation of Language: Synthés, larmes et frissons

Aujourd’hui, on parle de Nation of Language, trio new-yorkais composé d’Ian Devaney, Aidan Noell et Alex MacKay. Connus pour leur synth-pop élégante et mélancolique, ils reviennent avec un quatrième album très attendu : Dance Called Memory, sorti chez Sub Pop Records.

Cet album poursuit le chemin amorcé avec Strange Disciple (2023), mais avec une intensité émotionnelle encore plus forte. Nation of Language y explore des thèmes profonds comme la mémoire, le passage du temps et la perte — sans jamais renoncer à leur sens de la mélodie.

Dès le morceau d’ouverture, Can’t Face Another One, le ton est donné : une atmosphère douce et hypnotique, presque cinématographique. Now That You’re Gone est le moment le plus touchant du disque, inspiré par la perte du parrain d’Ian Devaney, atteint de la maladie de Charcot. Quant à Inept Apollo, c’est la montée d’énergie qu’on attendait : un titre irrésistible, plein de tension et de relief.

Si l’album brille par sa cohérence et sa profondeur, il n’est pas sans fragilités. Certains morceaux demandent plusieurs écoutes avant de livrer toute leur intensité, et la noirceur du ton peut parfois peser. Mais c’est aussi ce qui rend Dance Called Memory si captivant : un disque qui ne s’offre pas immédiatement, mais qui récompense ceux qui s’y plongent.

En concert, le groupe transpose cette émotion avec une intensité rare : des synthés vibrants, une voix habitée, et une énergie retenue qui finit par exploser.

Dance Called Memory confirme que Nation of Language n’est pas qu’un hommage aux années 80, mais un groupe pleinement ancré dans son époque — capable de faire danser la nostalgie elle-même.
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Chronique : Priya
Animation : Lionel
Réalisation : Antoine et Marlon
Première diffusion antenne : 6 octobre 2025
Crédit fond photo : Ebru Yildiz

Une publication de Priya