Le journal moitié-moitié

Genève adopte un budget 2026 déficitaire

Après 18 heures de débats, le Conseil municipal de Genève a voté lundi soir le budget 2026, finalement adopté grâce à la réintroduction des mécanismes salariaux, dont le gel avait provoqué une grève. Le déficit s’élève à 69,9 millions de francs. Les mécanismes salariaux représentent 5,9 millions, l’indexation a été fixée à 0,1% et la prime d’ancienneté pourra être convertie en congés. Des économies supplémentaires ont été trouvées dans les amortissements, l’assurance bâtiments et le fonctionnement administratif. L’exécutif se réjouit d’avoir évité le recours aux douzièmes provisionnels, qui aurait encore aggravé les finances de la Ville.

Première stratégie nationale contre le racisme et l’antisémitisme

Face à un taux de discrimination touchant 17% de la population, le Conseil fédéral a adopté sa première stratégie nationale contre le racisme et l’antisémitisme. Le plan, valable sur la période 2026–2031, vise à mieux recenser les cas, protéger les victimes, renforcer la prévention institutionnelle et soutenir l’engagement de la société civile. Porté par Elisabeth Baume-Schneider, ce « modèle 4×4 » doit harmoniser l’action entre Confédération, cantons et communes. Le gouvernement souligne qu’il s’agit d’un outil destiné à coordonner les efforts et à répondre de manière plus cohérente à un phénomène encore largement sous-documenté.

Selon ses opposants l’initiative sur la redevance « fragiliserait la Suisse »

À Berne, le comité interpartis opposé à la baisse de la redevance SSR a tiré la sonnette d’alarme. Selon lui, passer de 335 à 200 francs mettrait en péril un service public qui informe le pays dans quatre langues et relie régions centrales et périphériques. Les opposants/opposantes rappellent que la SSR a déjà lancé d’importantes économies et qu’une réduction supplémentaire affaiblirait sa capacité à fournir une information fiable à l’ensemble de la population. Ils voient aussi un risque pour le sport ainsi que pour la culture : séries, documentaires, événements populaires ou projets locaux.
Le comité affirme que l’enjeu dépasse la SSR elle-même : il s’agirait, selon lui, de préserver la cohésion nationale et l’accès équitable à l’information.
Alors que les sondages montrent une Suisse encore partagée, l’initiative sera soumise au vote le 8 mars 2026.

Un record du monde pour Yverdon

La ville a battu dimanche le record mondial de la plus grande fresque en Lego en réalisant une fresque de 300’000 pièces pour le Téléthon Suisse, dépassant le précédent record détenu par Brest (250’000 pièces). L’œuvre, longue de 24 mètres et haute de 2 mètres, représente des lieux du Nord vaudois et a été assemblée en deux jours. Le public a participé en achetant et construisant des sets de 100 pièces, permettant de récolter au moins 20’000 francs pour le Téléthon. Seul hic, l’homologation par le Guinness Book reste incertaine, mais les organisateurs/organisatrices saluent avant tout un exploit collectif et solidaire.

En France, une prime pour attirer les mamans

La ville de Saint-Amand-Montrond, dans le Cher, a adopté jeudi soir la proposition du maire d’offrir 1000 euros aux femmes venant accoucher en 2026 dans la maternité de la ville. L’hôpital est menacé par un nombre de naissances insuffisant, en dessous du seuil réglementaire des 300 naissances annuelles. La prime sera versée sous forme de bons cadeau utilisables chez 150 commerçants/commerçantes, cette incitation vise à ramener des patientes qui choisissent aujourd’hui des maternités plus grandes. La mesure, déjà critiquée par plusieurs syndicats de médecins au nom de la sécurité, intervient dans un contexte de baisse nationale de la natalité et de fermetures en série de petites maternités.

Et la couleur de l’année est…

Le cloud dancer autrement dit… du blanc. Le Pantone de l’année qui risque d’influencer toute la mode 2026 est un blanc un peu fadasse mais qui fait parler. C’est la toute première fois que le Pantone de l’année, qui existe depuis 99, met le blanc à l’honneur. Sauf que certains/certaines y voient une signification politique : « C’est choquant […] de proclamer que le blanc est LA couleur de 2026 dans une année marquée par la montée du nationalisme », explique le Washington Post. « Au vu des efforts de l’administration Trump pour restreindre les programmes de diversité, d’équité et d’inclusion, parallèlement à une répression agressive de l’immigration », c’est effectivement « audacieux, voire complètement déconnecté de la réalité », ajoute Vanity Fair. La vice-présidente de Pantone, elle assure que ces déclarations de tendances ne s’inspirent pas du tout de nos couleurs de peau : « Cloud Dancer » réprésenterait un besoin de paix et de calme dans le contexte actuel.

Une publication de Emma