Le journal moitié-moitié
Les radios et TV locales toucheront davantage de redevance
Le Conseil des Etats a validé lundi l’augmentation de la part de redevance destinée aux médias régionaux, rejoignant ainsi le National. La quote-part passera de 4–6% à 6–8%, reprenant l’un des volets du paquet d’aide aux médias refusé en votation en 2022.
Le projet prévoit aussi un soutien renforcé aux institutions de formation, aux agences comme Keystone-ATS et au Conseil suisse de la presse, sans inclure les médias en ligne, trop contestés à l’époque. L’enveloppe supplémentaire, estimée à 35 millions de francs, reste marginale au regard du 1,3 milliard récolté par la redevance. La baisse prochaine de la redevance de 335 à 300 francs relance le débat sur sa répartition entre la SSR et les médias privés. Sur les 1,3 milliard de francs, dont 86 millions pour les privés, la part des médias privés devrait augmenter tandis que celle de la SSR diminuerait, suscitant l’inquiétude d’élu-es écologistes et socialistes pour le service public.
Ils et elles soulignent aussi l’importance de soutenir les radios et télévisions locales face à l’érosion du paysage médiatique, notamment en Suisse romande.
Le Parlement veut encourager le travail après 65 ans
Le National a approuvé lundi deux motions visant à rendre le travail après 65 ans plus attractif. La franchise AVS pour les personnes dépassant l’âge de référence passerait de 16’800 à 21’800 francs, afin de renforcer les incitations financières. Une deuxième motion prévoit d’augmenter le supplément de rente en cas de départ différé, tout en maintenant, voire en durcissant, les réductions pour une retraite anticipée. La majorité souhaite une mise en œuvre rapide, sans attendre la grande réforme AVS2030. La gauche et le Conseil fédéral s’y opposaient, craignant notamment une baisse de recettes et une pression accrue sur certains travailleurs/travailleuses.
Genève: alerte à la grenade après un brigandage raté à la rue du Rhône
Une vaste intervention policière a paralysé le centre de Genève lundi en milieu de journée, après la découverte d’un objet assimilé à une grenade au Jardin anglais. La brigade de déminage a été mobilisée et le périmètre entièrement bouclé. Le danger a finalement été levé et aucun blessé n’est à déplorer. L’incident est lié à une tentative de braquage survenue peu avant dans la boutique de haute horlogerie Richard Mille, à la rue du Rhône. Trois à quatre individus armés ont pris la fuite, et l’un d’eux se serait débarrassé de l’objet explosif en direction du parc. Une alarme transfrontalière a été lancée, mobilisant police cantonale, police municipale et gardes-frontière. Les suspects sont toujours recherchés.
Vers l’élimination des cancers dus aux HPV en Suisse
Le National a adopté une motion appelant la Suisse à agir pour éliminer les cancers causés par les papillomavirus humains (HPV). Le Conseil des États doit encore se prononcer. L’objectif est d’atteindre une couverture vaccinale de 90 % chez les adolescentes et d’augmenter celle des garçons, conformément aux recommandations européennes et de l’OMS. Actuellement, elle est de 70 % chez les filles et 54 % chez les garçons. La motion préconise de faciliter l’accès à la vaccination (cabinets médicaux, pharmacies, écoles), de généraliser le dépistage précoce dès 30 ans et de renforcer les campagnes d’information et de sensibilisation sur les HPV.
On connaît les mots de 2025
Fin d’année heure de bilan, les traditionnels mots de l’année se révèlent peu à peu.
Génocide » est le mot romand de l’année en raison de son utilisation croissante dans les médias depuis plusieurs années. Les termes liés aux droits de douane imposés par Donald Trump figurent en bonne place dans ce classement dans les différentes langues nationales.
La désignation du mot romand de l’année a donné lieu à un vif débat. Au bout de plus de deux heures de discussions, « génocide » a finalement devancé l’expression « 39% ». La 3e place revient à « grève », qui renvoie aux mobilisations qui ont marqué l’année en Suisse et dans le monde. Côté anglophone, le mot de 2025 du dictionnaire d’Oxford est « rage bait » ou « appât à rage ». Il décrit les créateurs de contenus sur les réseaux sociaux qui visent à provoquer la colère des utilisateurs afin de générer du trafic.
Et après la FOMO, la FOFO.
On connaissait déjà la Fear of Missing Out, la peur de louper des évènements, et bien la nouvelle anxiété de l’époque c’est la Fear of Finding Out, la peur de découvrir, érigée au rang de phénomène mondial par le magazine GQ. Et cette FOFO est un peu plus grave puisque c’est l’angoisse d’apprendre que l’on est malade et donc une tendance à éviter les tests chez le médecin. Selon une étude américaine, 3 adultes sur 5 refusent de passer des tests médicaux pour éviter d’apprendre une mauvaise nouvelle. Une habitude plutôt dangereuse donc, expliquée par un psychologue comme provenant de l’envie de maîtriser une situation incertaine et d’éviter ce qui fait peur.
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