Le journal moitié-moitié
À Genève, appel à la grève des fonctionnaires demain après-midi
La fonction publique protestera contre les mesures d’austérité prévues dans le budget 2026. Une résolution en ce sens a été votée jeudi soir à l’unanimité par l’assemblée des délégués du Cartel intersyndical du personnel de l’Etat. Le personnel exige des annuités pour les quatre prochaines années, une indexation des salaires à 2,5% pour 2026, des postes supplémentaires pour garantir la qualité du service public et le retrait du plan d’économies annoncé. Les fonctionnaires considèrent qu’ils vont devoir payer pour les récentes baisses d’impôts. Le projet de budget déposé par le Conseil d’Etat prévoit à ce stade un déficit de 409 millions pour 2026. Mais selon de nouvelles estimations, celui-ci pourrait atteindre 637 millions. Le Conseil d’Etat a annoncé un plan d’économie pour le printemps prochain. Une manifestation avait rassemblé un millier de personnes sur ce sujet la semaine dernière.
Manifeste contre l’initiative UDC « 200 francs ça suffit »
Des employé-es de la RTS ont présenté jeudi un manifeste contre l’initiative qui sera soumise au vote le 8 mars. Ils et elles dénoncent un texte qui, selon elles et eux, menace l’indépendance et la mission du service public. Sous couvert d’anonymat, plusieurs journalistes ont expliqué que la direction avait rappelé au personnel de rester neutre, mais que la situation devenait « trop grave ». Le manifeste alerte sur la perte potentielle de 6000 emplois à la SSR, dont 3000 directs, et une possible centralisation à Zurich au détriment de l’information en Suisse romande et au Tessin. Même en cas de refus de l’initiative, la redevance doit passer de 335 à 300 francs, entraînant déjà des vagues de licenciements jusqu’en 2029. Pour le personnel, la baisse du financement ouvrirait la voie à des intérêts privés et à un journalisme « de fait divers et de polémique ». La RTS rappelle que l’acceptation du texte impliquerait une économie équivalente à deux fois son budget actuel.
Troisième campagne genevoise contre les VSS
Le canton et la Ville de Genève ont lancé samedi la campagne « Violences sexistes et sexuelles : finissons-en! ». Plusieurs événements sont prévus dès jeudi et jusqu’au 30 novembre. Ils mettent l’accent sur la responsabilité collective. Ateliers d’auto-défense, création d’un fanzine ou encore diffusion de podcasts sont au programme de cette campagne qui s’inscrit dans le cadre de la Journée internationale pour l’élimination des violences sexistes et sexuelles du 25 novembre. Une cérémonie organisée par l’association Soroptimist clôturera la campagne le 30 novembre aux Bains des Pâquis. Une mise à l’eau de lanternes y est prévue en hommage aux victimes de féminicides en Suisse.
Résultats du Geneva International Film Festival
Et c’est le réalisateur colombien Simon Mesa Soto qui a reçu le reflet d’or du GIFF, meilleur long-métrage, pour son film « Un poeta » .
Le Reflet d’or de la meilleure série revient à la réalisatrice norvégienne Emmeline Berglund pour « Requiem for Selina ». Côté suisse « The Deal » du réalisateur vaudois Jean-Stéphane Bron, remporte la deuxième édition du prix « Swiss Series Storytelling Award ». Cette récompense confirme l’essor remarquable de la création sérielle suisse, note le GIFF. Le GIFF a présenté 85 œuvres au total, dont 49 en première suisse. Les organisateurs/organisatrices se réjouissent d’un taux de remplissage de salle en hausse de 11% pour les projections et de 26% pour les programmes immersifs.
Une importante initiative pour la culture du côté de l’Irlande
Après trois ans de projets pilote, l’Irlande va rendre permanent le Basic Income for the Arts, un programme qui assure un revenu de base aux artistes.
Depuis 2022, l’Irlande expérimentait cette initiative post Covid qui garantissait à 2200 artistes tirés au sort un revenu de 325 euros par semaine. Un soutien sans condition, qui permet aux bénéficiaires de se concentrer sur leurs pratiques, sans contraintes économiques. Selon la RTS, le ministre de la Culture, Patrick O’Donovan, a annoncé une nouvelle ouverture des candidatures en 2026, avec des critères élargis pour inclure davantage de disciplines.
Un rapport d’analyse du cabinet Alma Economics estime que le programme a généré près de 80 millions d’euros de bénéfices, prouvant que l’investissement culturel peut stimuler l’économie.
Amandes, noix de cajoux, noisettes aux frais du patron
L’Institut fédéral de la propriété intellectuelle (IPI), basé à Berne, a investi plus de 50’000 francs sur huit ans pour fournir des noix à ses 300 employé-es.
L’objectif : stimuler leurs capacités intellectuelles, en se basant sur les recherches prouvant le bienfait des brainfood sur les performances mentales.
L’IPI justifie cette pratique comme une promotion de la santé au travail, pour un coût d’environ 40 centimes par semaine et par employé-e.
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