EN ROUE LIBRE À LA CITY OF DEATH
J’ai reçu une carte postale anonyme. Pas de message, pas de timbre. Juste une image : des cages empilées, une silhouette immobile. Cette image m’a troublée. Elle m’a fait penser à ce qu’on regarde vraiment, à ce qu’on décide de garder en mémoire, et à ce qu’on préfère effacer. À partir de cette carte silencieuse, j’ai commencé à me poser des questions très personnelles sur les lieux, sur ce qu’ils gardent de nous, et sur la façon dont nos sociétés traitent leurs morts.
Mes recherches m’ont menée à Vincent Du Bois, sculpteur et fondateur de OPEN END. En l’écoutant, j’ai compris que beaucoup de tombes, de sculptures et de savoir-faire artisanaux sont voués à disparaître, supprimés au nom de la gestion des villes. Le cimetière m’est alors apparu comme un lieu profondément politique, où se croisent mémoire, argent et idéologie, et où l’effacement devient presque normal, silencieux.
En mettant en regard Genève et la Cité des morts du Caire — où des familles vivent au milieu des tombes — j’ai vu apparaître un miroir de notre époque. Cette comparaison parle de villes qui se densifient, du manque de place, et de cette cohabitation forcée entre vivants et morts.
Si vous êtes intéressés par une approche poétique du monde, je vous invite à écouter ce podcast — émission intégrale rendue possible grâce à Radio Vostok.
Musiques diffusées
1. Sahara — ALMENA
2. La boxeuse amoureuse — (instrumental en fond sonore) ARTHUR H
3. This Town Ain’t Big Enough For Both Of Us — SPARKS
4. Warathna Almadj — ZAJAL
5. Jouer dehors — Mlle K.
6. Mon corps — Zaho de Sagazan
7. Le vent nous portera — Sophie Hunger
8. Some Of Them Are Old — Brian Eno
Création et animation : Pierre Romanens
Témoignage : Vincent Du Bois
Réalisation : Alexis
Production : Delphine
Première diffusion antenne : 17 décembre 2025
Crédit photo : Ed Kashi
Crédit inspiration : Fabrice Melquiot
Publié le 18 décembre 2025
Un contenu à retrouver également sur l'application PlayPodcast

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