Ecrans, parlons-en : les défis des écrans chez les jeunes
«On essaye d’accompagner les enfants pour qu’ils aient l’usage le plus sain, modéré, réfléchi de ces outils numériques», explique Tiziana Bellucci, directrice générale d’Action Innocence. Avec la Ville de Genève, l’association a lancé la campagne Écrans, parlons-en. Son nouveau volet itinérant rencontre enfants, adolescents et parents pour informer, conseiller et proposer des solutions adaptées à chaque âge. Découvrez le parcours de l’exposition via ce lien
Détecter et anticiper les risquesL’usage excessif des écrans perturbe le sommeil des adolescents, selon une étude de l’Université de Genève. Cyberharcèlement et contenus inadaptés s’ajoutent à ces risques. «Le cyberharcèlement fait partie en effet des problématiques, sachant que souvent il y a du harcèlement et après ça continue sur les réseaux sociaux», rappelle Tiziana Bellucci. Elle alerte aussi sur les bulles de contenus filtrés: «Nos enfants aujourd’hui jouent et sont ensuite enfermés dans des bulles qui proposent les mêmes contenus.» Selon elle, cette uniformité renforce les risques liés à la technophérence, lorsque l’écran interfère avec les relations familiales ou sociales.
Accompagner plutôt qu’interdire«Dans la situation actuelle, je pense que le parent doit impérativement accompagner son enfant, son adolescent», insiste Tiziana. La campagne Écrans, parlons-en cible toute la famille et tient compte des freins liés à l’inégalité sociale. Outils traduits, activités gratuites recensées par la Ville de Genève et fiches pour la maison offrent des alternatives accessibles. Un espace de conseila été créé pour accompagner les parents d’enfants de 0 à 12 ans, avant que des comportements problématiques n’apparaissent.Inscriptions à l’espace de conseil via ce lien
Prévention et accompagnement, clés du succèsSelon Tiziana Bellucci, interdire les smartphones ou les réseaux sociaux n’est pas la solution: «Si on interdit, on fait porter toute la responsabilité sur les enfants et les adolescents sans réflexion en amont sur les solutions et l’accompagnement nécessaires.» La prévention doit s’adresser à tous les âges, du bébé au préadolescent. L’objectif: réfléchir à des accompagnements adaptés, dans la mesure où nous avons tous à évoluer dans cette société digitale.
Invité·es :Tiziana Bellucci Animation : Lola Gregori Réalisation : Léonard Blanc Rédaction et mise en ligne : Emma Thibert
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