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CultureExposLa Quotidienne

Des courtisanes à la fête foraine avec Uki Oh Yeah

Anne-My | 28 juin 2025

Des courtisanes à la fête foraine avec Uki Oh Yeah

L’exposition Uki oh Yeah : sérigraphies japonisantes de Camille Béguin, c’est quoi ?

Camille Béguin est illustratrice et sérigraphe. Pour l’expo, elle s’inspire des estampes traditionnelles japonaises mais elle les twiste en version XXIᵉ siècle pour créer un fort effet d’anachronisme temporel. C’est une expo qui lie humour et technique appliquée.

Comment modernise-t-elle les estampes ?

Elle représente des courtisanes en kimono, très classiques au premier abord… sauf qu’elle les met dans des situations et des contextes actuels : en train de faire du surf, de s’amuser dans des auto-tamponneuses ou de prendre un petit café comme des influenceuses. Bref, des activités pas du tout pratiques en kimono !

Camille explique qu’elle souhaitait illustrer ces femmes dans des situations rigolotes et fun comme si elles vivaient dans un univers parallèle. C’est presque une démarche d’émancipation de la femme car la vie de courtisane à l’époque n’était pas toujours facile.

L’exposition établit un lien entre l’histoire du Japon et le lifestyle contemporain. Camille a une vraie passion pour le pays et a même fait un Bachelor en études japonaises ! Elle essaie donc de respecter les codes et les traditions, par exemple en suivant les règles liées aux motifs des kimonos, où chaque saison correspond à un emblème différent. Les courtisanes portaient des imprimés à fleurs au printemps.

Toutes les estampes de Camille sont inspirées de l’époque Edo, une ère située entre le XVIIᵉ et le XIXᵉ siècle. À cette époque, le Japon vivait replié sur lui-même : le pays était fermé aux étrangers et les Japonais eux-mêmes ne voyageaient pas à l’extérieur. Pour les courtisanes, c’était encore plus strict car elles vivaient dans des quartiers fermés. C’est justement ce que Camille a voulu détourner avec ses estampes. Elle met en scène une courtisane dans le désert, en balade sur un chameau… C’est une façon de lui offrir une échappée touristique.

Un des artistes majeurs de l’époque Edo est Kitagawa Utamaro. Il utilisait la technique des estampes sur bois, le ukiyo-e, et Camille s’inspire de ses portraits pour l’exposition.

Y a-t-il un lien entre le nom de la technique et le nom de l’exposition ?

Oui ! Comme pour les estampes, elle twiste le nom d’une manière contemporaine : UKI OH YEAH! Cette expo est super sympa et décalée mais je te conseille de te dépêcher d’aller la voir car elle n’est disponible que jusqu’au 29 juin.

Chronique : Anne-My
Animation : Emma
Réalisation : Marlon et Sébastien
Crédit photos: Camille Béguin
Première diffusion antenne : 18 juin 2025
Publié le 28 juin 2025

Un contenu à retrouver également sur l'application PlayPodcast

Une publication de Anne-My


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