Dust de Glaascats : un rock psychédélique à fleur de peau
Aujourd’hui, j’ai l’immense plaisir de faire cette chronique dans la matinale. J’ai donc choisi un album idéal pour un réveil tout en douceur. Emma s’attendait à ce que je balance du punk hardcore, mais non : même si j’adore ça, j’aime aussi les chats, et ce matin ce sont les Fribourgeois de Glaascats qui nous accompagnent avec leur rock envoûtant.
Originaires de Châtel-Saint-Denis, Alexander, Amélia et Jonathan reviennent avec leur quatrième album, Dust, sorti le 16 octobre. Le trio revendique une approche do it yourself, jusqu’à réaliser les pochettes eux-mêmes. Alexander s’occupe de la guitare et du chant, Amélia assure la basse, le synthé et le chant, tandis que Jonathan tient la batterie et signe aussi une partie de la production, de l’enregistrement au mix, en passant par des lignes de basse, de guitare et de synthé.
Sur leur Bandcamp, ils affichent les mots-clés « alternative, diy, indie, psychedelic », et il faut reconnaître que leur rock porte une vraie vibe 60’s : énergique sans être violent, mélodique sans être lisse. Dust embarque dans un voyage onirique à travers onze titres sensibles et sincères. La durée variable des morceaux montre que Glaascats ne cherche aucune norme : ils composent avec le cœur, que ça dure deux ou cinq minutes.
La pochette, réalisée par Amélia, représente une horloge psychédélique entourée de créatures étranges. Une image qui reflète parfaitement l’album : chaque morceau fait partie d’un tout cohérent, sans répétition. Ma seule réserve vient justement de là : il est difficile de détacher un titre du reste. Aucun morceau ne se démarque franchement, mais ce n’est pas un défaut ; l’album est pensé comme un ensemble fluide qu’on écoute jusqu’au bout presque sans s’en rendre compte.
Le mélange des voix d’Alexander et d’Amélia fonctionne particulièrement bien. Ils alternent lead et chœurs avec aisance, renforçant l’homogénéité de l’album. Musicalement, il y en a pour tout le monde : riffs solides, nappes de synthé envoûtantes, et des parties de batterie travaillées qui maintiennent l’énergie. Pour une autoproduction, le son est excellent : cohérent avec leurs précédents disques, mais plus abouti et plus mûr.
Côté scène, Glaascats a déjà cinquante dates en Suisse à son actif et jouait encore à Paris le mois dernier. Leur prochain concert aura lieu le 6 février à l’Amalgame d’Yverdon-les-Bains. Le trio cherche à toucher un nouveau public, mais le contact avec les salles demande beaucoup de travail : le DIY a aussi ses limites. Programmateur·rices, c’est le moment de les inviter : ce sont des artistes suisses productifs, authentiques et déjà primés, notamment par la Fondation Suisa au M4Music pour leur précédent album.
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Chronique : Adrien
Animation : Lola et Emma
Réalisation : Léo
Première diffusion antenne : 19 novembre
Publié le : 27 novembre
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