Wolfgang Van Halen : du rock calibré mais massif

Est-ce que cette intro te dit quelque chose ? Celle de Hot for Teacher de Van Halen, bien sûr. Et si Eddie Van Halen nous a quittés en 2020, c’est de son fils Wolfgang dont il est question aujourd’hui, avec un nouvel album fracassant sorti le 24 octobre : The End, troisième opus de son projet Mammoth WVH.

Nommé d’après le tout premier nom de Van Halen, Mammoth est un hommage a son père, mais aussi une affirmation de l’identité du fils. Wolfgang, qui a d’abord officié comme bassiste au sein de Van Halen et du groupe Tremonti, compose, joue et enregistre tout lui-même.

Sous la houlette du producteur Michael “Elvis” Baskette (Myles Kennedy), The End déborde de puissance. L’artillerie lourde est de sortie : riffs massifs, batterie martiale, mixage d’une clarté impressionnante. Tout respire le professionnalisme et la maîtrise technique.

Les riffs sont d’une efficacité redoutable, l’écriture précise, les arrangements d’une grande cohérence. Mais derrière cette puissance, certains choix surprennent : refrains très pop, formats calibrés, structures standardisées. Tout semble pensé pour séduire un large public, au risque de lisser un peu trop la personnalité de Wolfgang.

Résultat : un album ultra propre, impressionnant par sa production, mais parfois trop prévisible. Là où son père incarnait la folie et la liberté du hard rock, Wolfgang choisit la rigueur et la retenue.

Malgré cela, The End reste un disque solide, porté par un son colossal et une sincérité palpable. Et si Wolfgang Van Halen manque encore du grain de folie qui faisait la magie d’Eddie, il confirme qu’il n’a pas volé son héritage.

Un album à écouter fort, très fort.

–
Chronique : Adrien
Animation : Lionel
Réalisation : Antoine
Première diffusion antenne : 27 octobre 2025
Publié le 3 novembre 2025

Une publication de Adrien