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La QuotidienneMusique

Last Train – III: Un ticket pour le headbang

Lionel | 15 février 2025

III, c’est un 9 titres – ou plutôt un 8 titres et demi, on y reviendra – qui nous fonce dessus sans crier gare (contrairement aux cheminots). C’est lourd, c’est puissant, parfois c’est glorieux, ou au contraire bien dark. J’avoue que c’est compliqué de faire entrer Last Train dans une case précise. La racine commune à tous les morceaux est bien sûr le rock, mais on peut pas vraiment le cerner plus que ça. Il y a des morceaux catchy, des morceaux plus lents, des morceaux hybrides entre pop-rock et metal… Mais en tout cas, la couleur est bien annoncée avec ‘’Home’’, ou avec ‘’The Plan’’, le deuxième titre de l’album, qui te hype vite et bien.
C’est un morceau qui illustre bien la composition globale des autres titres.Tous les morceaux de ‘’III’’ suivent un peu la même courbe de progression. Ca commence doucement, avec une nappe de grattes ou un piano un peu mystérieux, puis la batterie arrive, et ensuite vers la moitié du morceau, boum: grosse lame de fond sonore, mur de guitares, le batteur est en train de savater ses cymbales, et on se fait prendre par l’intensité de la musique. En gros on commence par ramper, puis on marche, puis on court.

Et Last Train ont surtout beaucoup de trucs à dire. Presque la totalité des morceaux fait plus de 5 minutes, mais c’est pas le chanteur qui prend le plus de place, c’est plutôt dû à la structure des titres: une intro plus ou moins longue, le morceau qui progresse à travers ses couplets et ses refrains, et l’explosion amenée le plus souvent par un bridge.

Concernant les thèmes abordés, j’ai pas creusé plus que ça au niveau des paroles, mais la plupart des titres parlent d’eux-mêmes. ‘’All to Blame’’, ‘’Revenge’’, ou ‘’I Hate You’’, Last Train n’ont pas peur des mots. Au vu du style de l’album, on peut bien se douter que les paroles vont pas parler de se battre avec des dragons en mode metal symphonique. Non, Last Train, c’est sombre, c’est anxieux, et parfois ça traduit une violence intérieure, comme dans ‘’This is me Trying’’. Ce titre joue beaucoup plus sur l’ambiance que le reste de l’album. La batterie avance inexorablement, des nappes de guitares rôdent, et ensuite le silence, puis le bruit. Pour coller au nom du groupe, en écoutant ce titre, on se voit dans une petite gare de campagne glauque et déserte, éclairée par un seul lampadaire, et on est prêt à tout laisser derrière soi.

Tout laisser derrière soi, est-ce que c’est ce qu’on a envie de faire en écoutant ‘’III’’ ? En tout cas, on sait où veulent aller Last Train. Ils se sont pas trop embêtés avec des sons différents. La batterie tape plus ou moins pareil sur tous les morceaux, et les grattes ont quelques effets de base, mais sans qu’on se dise ‘’woah, j’ai jamais entendu une guitare sonner comme ça’’. Mais c’est loin d’être un souci. Last Train ne s’éparpillent pas, ils ont leur identité sonore bien solide, et ça donne un côté brut aux compos. Parce que surtout, la vraie force de Last Train, c’est leur manière de composer. Si la majorité des titres de ‘’III’’ ont une courbe d’évolution assez linéaire, on a quelques exceptions qui se démarquent, comme avec ‘’One by One’’. Il y a une belle alternance entre couplet et refrain, la basse drive tout ce bazar, les dynamiques sont plus variées, et il y a même un bridge qui te fait des petites feintes. Y a moyen que ce morceau tourne pas mal dans mes écouteurs ces prochains temps.

Et ‘’III’’ se termine avec un message de paix et d’amour qui dure quand même 7 bonnes minutes. ‘’I Hate You’’, qui techniquement dure presque 8 minutes 30 si on compte le morceau précédent, une sorte d’interlude et d’intro pour le dernier titre. On a l’impression que Last train veulent pas nous dire au revoir. ‘’I Hate You’’ met un petit moment à démarrer, puis explose, puis refroidit, puis ré-explose en psyché, avec la voix du chanteur qui déraille. Le titre est puissant, imposant, voire glorieux, en somme c’est un très bon titre de fin d’album.
‘’III’’ est vraiment un banger. La structure des morceaux nous donne une impression de respiration, et les musiciens sont assez doués pour proposer des titres variés au niveau de la composition, donc sautez dans le train en marche et foncez l’écouter.

Chronique : Lionel
Animation : Emma
Réalisation : Candice
Première diffusion antenne : 10 février 2025
Crédits photo vignette: Rémi Gettliffe
Crédits photo fond: Arthur Savall-Aprosio
Publié le 15 février 2025

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Une publication de Lionel


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