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La QuotidienneMusique

The Crags – Happy Animals: Braves bêtes en quête de bonheur

Lionel | 14 octobre 2024

Pour cet album, The Crags se retrouvent en trio, avec Sylvain à la guitare et au chant, Philippe aux claviers, et Tristan à la batterie.
Happy Animals, c’est 8 morceaux pêchus et énergiques, ça fleure bon le pop-rock anglais et la tradition de boire du thé pendant un pogo. On est immédiatement embarqué dans un mélange mi-Arctic Monkeys, mi-Libertines.
Et surtout, les Doors sont passés par là.
On peut pas le rater, le synthé se fait plaisir sur cet album. En tant que grand fan des Doors, Philippe Weyermann fait cracher toute leur âme à ses claviers. Couplé à une batterie qui allume ses cymbales et à une guitare angélique, mais enrouée, ça donne énormément de puissance aux compos, voire même un petit côté épique à certaines parties.
Le synthé prend donc bien sa place, parfois même un peu trop. Sur la fin de l’album, on peut commencer à saturer des grosses nappes de clavier.
Pourtant il y a plus que ça, The Crags ont quand même plus d’un tour -et d’un son- dans leur sac.

Ce qui fait la force de cet album, c’est la construction des morceaux. Il y a une logique naturelle dans la composition, la musique nous prend par la main. Sur le morceau Her from Hell, un bon gros shuffle avec solo de batterie, on se surprend à hocher la tête et à faire une ‘’stank face’’, ce fameux truc avec la bouche où on dirait qu’il y a un truc qui pue mais c’est parce que ça groove.
Tout ça, c’est aussi aidé par les sons explorés par le groupe. La guitare passe par plein d’effets, le mixage de la batterie est bien vintage, et on a des solos assez inattendus, comme un solo de sifflement sur Happy Animal (sans le ‘’s’’, attention). Mention spéciale au solo (de clavecin ou de cymbalum?) qu’on peut entendre sur Snowfish.

On a donc un 8 titres bien ficelé, bien construit, mais aussi varié et surprenant.
Les compos prennent plein de chemins différents, et The Crags touchent à un large spectre du rock et de ses sous-genres, à tel point que les morceaux peuvent sembler s’enchaîner de manière décousue. Le fil rouge se retrouve quand même facilement, c’est le bonheur sous toutes ses formes, qu’il soit éclatant, timide, ou sautillant… avec quand même un brin de nostalgie, comme quand on se remémore l’époque où les Noëls en famille étaient plus simples. Cette nostalgie, on la retrouve surtout dans le dernier titre de l’album: To the River. Ce morceau, c’est l’alien de l’album en termes de composition et de style. Il offre une respiration bienvenue après 7 autres morceaux sans temps mort, une excellente conclusion à un album énergique et énergisant.
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Chronique : Lionel
Animation : Emma
Réalisation : Alexis, Marlon, Christian
Première diffusion antenne : 7 octobre 2024
Crédit photo vignette : Laurent Berger
Crédit photo bannière: Yanopix
Publié le 14 octobre 2024

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Une publication de Lionel


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